Contexte général du conflit
Le conflit israélo-palestinien a connu de nouvelles tensions depuis l'attaque menée le 7 octobre 2023 par le Hamas en Israël, causant la mort de 1 218 personnes, principalement des civils israéliens. En réponse, Israël a engagé une campagne militaire massive dans la bande de Gaza, entraînant plus de 54 600 morts parmi les Palestiniens, principalement des civils selon des rapports du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugés fiables par l'ONU.
Le conflit a accru la pression internationale sur Israël pour cesser cette campagne, notamment avec des mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) visant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et l'ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Les plaintes déposées en France
Plainte pour les décès à Gaza
En juin 2025, Jacqueline Rivault, grand-mère de deux enfants français tués à Gaza, a déposé une plainte devant la justice française. Les enfants, Jana et Abderrahim Abudaher (âgés de 6 et 9 ans), ont perdu la vie lors d'un bombardement le 24 octobre 2023. La plainte accuse les forces israéliennes d'avoir délibérément ciblé une maison abritant les enfants, causant leur mort immédiate ou peu après. Jacqueline Rivault cherche à ce que la justice française se prononce sur ces faits, demandant des poursuites pour meurtre, crime contre l'humanité, génocide et complicité, avec le soutien de la Ligue des droits de l'Homme.
La qualification de génocide repose sur l'accusation que les actions de l'armée israélienne viseraient à "éliminer la population palestinienne" et "imposer des conditions de vie insoutenables." Les accusations incluent le Premier ministre Netanyahou et d'autres officiels israéliens.
Enquêtes pour blocage de l'aide humanitaire
En parallèle, en 2024, la justice française a ouvert deux enquêtes contre des Franco-Israéliens accusés d'entraver l'aide humanitaire à Gaza. Les accusations concernent la complicité de génocide et de crimes contre l'humanité. Les plaintes, émanant de groupes tels que l'Union juive française pour la paix, affirment que ces individus ont physiquement bloqué l'accès des camions humanitaires aux points de passage contrôlés par Israël, notamment à Nitzana et Kerem Shalom.
Répercussions internationales
Les actions judiciaires françaises font partie d'un contexte international où d'autres pays européens, comme la Suisse, les Pays-Bas et l'Allemagne, ont ouvert des enquêtes similaires contre Israël. La Cour internationale de justice (CIJ) a également demandé à Israël de prévenir tout acte de génocide.
L'ONU, par le biais de son chef des opérations humanitaires, a exhorté les leaders mondiaux à empêcher de telles actions, soulignant l'urgence internationale autour de cette question. Le traitement de ces affaires par la justice française pourrait contribuer à créer une jurisprudence globale en matière de crimes de guerre et de génocide.