Décision d'appel de la Cour pénale internationale
La Chambre d'appel de la Cour pénale internationale (CPI) a confirmé le rejet de la demande de mise en liberté provisoire de Rodrigo Duterte. Les juges ont estimé que le risque de fuite et la possibilité d'influence sur des témoins prévalaient sur les arguments de la défense relatifs à l'état de santé de l'ancien président. Cette décision porte exclusivement sur la question de la libération provisoire : la CPI doit encore examiner l'aptitude de Rodrigo Duterte à être jugé au regard de son état de santé.
Accusations et fondement des poursuites
Les procureurs de la CPI ont inculpé Rodrigo Duterte de trois chefs d'accusation pour crimes contre l'humanité. Les poursuites font état d'une implication présumée de l'ancien président dans des dizaines de meurtres liés à sa politique dite de « guerre contre la drogue ». Des organisations de défense des droits humains soutiennent que cette politique a provoqué un nombre significatif de décès.
Arrestation, transfert et détention
Rodrigo Duterte a été arrêté à Manille puis transféré aux Pays-Bas le même jour. Il est détenu dans le quartier pénitentiaire de la CPI à la prison de Scheveningen, à La Haye. Lors de sa première audience, tenue en visioconférence, il est apparu affaibli, selon des observations de la défense et des images retransmises.
Procédure médicale et démarche de la défense
La défense a indiqué attendre les résultats d'une évaluation médicale de l'ancien président et prévoit de déposer une nouvelle demande de mise en liberté provisoire en s'appuyant notamment sur son état de santé. L'avocat Nicholas Kaufman a annoncé que la défense invoquerait l'âge et l'état médical de l'accusé, âgé de 80 ans, pour demander sa libération. La Chambre préliminaire a estimé que les conditions de libération proposées ne suffisaient pas à atténuer les risques identifiés.
Réactions et contexte aux Philippines
Aux Philippines, des familles de victimes et des défenseurs des droits humains se sont réunis sur le campus d'une université de la région de Manille pour suivre l'audience par visioconférence. Des applaudissements ont été rapportés lors des moments favorables aux victimes. Dahlia Cuartero, dont le fils a été tué, a exprimé sa satisfaction après l'audience. Le bureau de Sara Duterte, vice‑présidente et fille de l'ancien président, a indiqué que la famille acceptait la décision de la Chambre d'appel. La porte‑parole du président philippin a précisé que le palais présidentiel respectait la décision de la cour.








