Contexte
Le 23 novembre 2025, un groupe de 83 députés a publié un texte dans La Tribune Dimanche demandant l'interdiction en France de la plateforme de commerce en ligne Shein. L'appel intervient après l'ouverture début novembre d'une boutique physique de la marque au BHV Paris.
Demande des députés
Les signataires, dont Sandrine Le Feur, présidente de la commission du Développement durable de l'Assemblée nationale, ont demandé « l'interdiction de Shein sur le territoire français » afin, selon leur expression, de « protéger les travailleurs, la santé publique et la planète ». Ils ont également accusé la plateforme de pratiques relevant selon eux de concurrence déloyale et de mettre sur le marché des produits jugés dangereux.
Actions parlementaires et convocations
La commission du développement durable de l'Assemblée nationale a convoqué des dirigeants de Shein pour les interroger sur leurs pratiques commerciales et de production. Une audition initialement prévue le 26 novembre a été reportée au 2 décembre en raison d'un conflit d'agenda signalé par la plateforme. Shein avait par ailleurs décliné une audition devant une mission d'information sur les contrôles des produits importés, prévue le 18 novembre, en invoquant une procédure judiciaire.
Procédures judiciaires et sanctions
La plateforme a été convoquée devant le tribunal judiciaire de Paris dans le cadre d'une procédure visant à examiner une éventuelle suspension du site en France, à la suite notamment de signalements portant sur la vente de poupées à apparence d'enfant et d'armes de catégorie A. En 2025, Shein a fait l'objet en France de trois sanctions pécuniaires totalisant 191 millions d'euros pour des motifs liés à des promotions trompeuses et des informations jugées mensongères.
Initiative européenne
Parallèlement, une proposition de résolution européenne a été déposée à l'Assemblée nationale. Elle vise à renforcer la détection et la suppression des produits à caractère pédocriminel sur les plateformes de commerce en ligne et à établir un dispositif européen de veille et de traçabilité des ventes illicites. Cette proposition a été déposée par des députés de plusieurs groupes et devait être examinée en séance.
Observations finales
Les démarches parlementaires, judiciaires et européennes se déroulent de manière concomitante et visent à évaluer et, le cas échéant, à sanctionner ou restreindre l'activité commerciale de la plateforme sur le territoire français.








