Contexte
Le 21 octobre 2025, New Delhi a enregistré une hausse notable de la pollution de l'air à la suite des célébrations de Diwali, fête hindoue marquée par l'usage de feux d'artifice et de pétards. Selon la société suisse IQAir, spécialisée dans la surveillance de la qualité de l'air, les concentrations mesurées ont dépassé les recommandations sanitaires de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Mesures de pollution rapportées
À l'aube du 21 octobre, des concentrations de particules fines PM2.5 ont atteint jusqu'à 846 microgrammes par mètre cube dans certains secteurs de la ville, valeur que IQAir a qualifiée de plus de 56 fois la limite quotidienne maximale recommandée par l'OMS. Quelques heures plus tard, ces concentrations ont diminué à environ 320 microgrammes par mètre cube, soit environ 23 fois la limite recommandée.
Facteurs contribuant à l'épisode
Les mesures élevées ont été associées, notamment, à l'utilisation généralisée de feux d'artifice et de pétards lors des célébrations de Diwali. D'autres sources locales de pollution mentionnées pour la région incluent le trafic routier, les émissions industrielles et les brûlis agricoles dans les zones avoisinantes.
La saison hivernale favorise des conditions météorologiques qui limitent la dispersion des polluants: un gradient de température stabilisé en basses couches de l'atmosphère peut former un obstacle à la montée des polluants, entraînant leur accumulation près du sol.
Cadre réglementaire et mesures prises
En octobre, la Cour suprême indienne a assoupli une interdiction totale d'usage des feux d'artifice en autorisant des « feux d'artifice verts » destinés à émettre moins de particules et de gaz. Les autorités locales avaient constaté que les restrictions imposées lors d'années précédentes avaient été largement contournées.
Les autorités gouvernementales et municipales ont annoncé plusieurs mesures visant à réduire les émissions et leurs effets immédiats, parmi lesquelles la garantie d'un approvisionnement électrique ininterrompu pour limiter le recours aux groupes électrogènes diesel. Pour la première fois, les autorités de la capitale ont également prévu un ensemencement des nuages par avion afin de favoriser des précipitations susceptibles de diminuer la concentration des polluants atmosphériques.
Impacts sur la santé
La pollution atmosphérique à New Delhi est associée à des milliers de décès prématurés chaque année, attribués principalement à des maladies cardiovasculaires, respiratoires et à certains cancers. Une étude publiée dans la revue The Lancet a estimé que la pollution de l'air était liée à 1,67 million de décès en Inde pour l'année 2019.
Observations
New Delhi figure régulièrement parmi les villes affichant des niveaux élevés de pollution atmosphérique à l'échelle mondiale. Les épisodes de pollution d'intensité élevée sont le résultat d'une combinaison de sources d'émission locales et de conditions météorologiques limitant la dispersion des polluants.








