Contexte
Fin novembre, des pourparlers se sont tenus à Genève, dans les locaux de la mission diplomatique des États‑Unis à Pregny‑Chambésy, afin d'examiner un projet de plan présenté par les États‑Unis visant à mettre fin au conflit entre la Russie et l'Ukraine. Le projet, soumis sous la forme d'un document en 28 points, contenait des propositions impliquant des concessions territoriales de l'Ukraine, des restrictions sur ses forces armées et le renoncement à des aspirations d'adhésion à l'OTAN, ainsi que des garanties de sécurité et des mesures visant à normaliser les relations avec la Russie.
Déroulement des pourparlers
Des responsables et envoyés spéciaux américains ont participé aux échanges, aux côtés d'une délégation ukrainienne dirigée par Andriy Yermak, chef de cabinet du président Volodymyr Zelensky. Des conseillers à la sécurité nationale du groupe E3 (France, Royaume‑Uni, Allemagne), des représentants de l'Union européenne et des délégués italiens ont également pris part aux discussions.
Les négociations ont consisté en réunions de coordination et en séances de travail bilatérales et multilatérales tenues sur une journée. Les discussions ont cherché à adapter le texte initial et à examiner des versions alternatives du cadre d'accord. Avant et pendant les pourparlers, des rencontres préparatoires et des échanges entre représentants américains et ukrainiens ont eu lieu.
Contenu du projet et points en discussion
Le document de 28 points proposé par les États‑Unis visait à définir un cadre pour un accord de paix. Il abordait le statut territorial, les capacités militaires de l'Ukraine, son adhésion éventuelle à l'OTAN, des garanties de sécurité fournies par des acteurs occidentaux, ainsi que des dispositions relatives à la levée progressive de sanctions et à la normalisation des relations entre la Russie et les Occidentaux.
Certaines dispositions prévoyaient le retrait de forces russes de zones conquises, tandis que d'autres impliquaient des concessions territoriales ou des limitations opérationnelles pour l'Ukraine. Les autorités russes ont fait part d'observations, considérant le texte comme un point de départ possible tout en réservant des objections à certains éléments.
Réactions des parties et des alliés
La présentation du projet a suscité des réactions diverses. Les autorités ukrainiennes et plusieurs alliés européens ont exprimé des réserves sur des concessions jugées substantielles et ont insisté sur la préservation de la souveraineté, de la dignité et de la liberté de l'Ukraine. Des responsables américains ont indiqué que l'offre n'était pas nécessairement définitive et ont sollicité une réponse ukrainienne dans des délais convenus.
Des représentants européens ont demandé que le rôle de l'Union européenne soit clairement reconnu dans les discussions et ont proposé une version européenne fondée sur la proposition américaine susceptible d'être transmise aux parties.
Le président russe a déclaré considérer le texte comme un point de départ possible, tout en émettant des réserves sur certaines dispositions, en particulier celles demandant des retraits militaires.
Communiqué conjoint et avancées
À l'issue des pourparlers, les États‑Unis et l'Ukraine ont publié un communiqué conjoint indiquant que les échanges avaient été constructifs et qu'ils avaient travaillé sur une version affinée d'un cadre pour un éventuel accord. Le communiqué précisait que tout futur accord devrait respecter la souveraineté de l'Ukraine.
Des responsables américains ont estimé que des progrès avaient été réalisés sur plusieurs points, tout en soulignant que des éléments restaient à régler et qu'aucun accord final n'était conclu avant d'éventuelles décisions ou rencontres au plus haut niveau.
Répercussions économiques immédiates
Les marchés ont réagi aux informations relatives aux discussions et à la possibilité d'une désescalade. Plusieurs groupes européens du secteur de la défense ont vu leurs cours boursiers reculer sur une courte période : Thales (environ -5% par rapport à un point de référence fourni), Dassault Aviation (environ -4%), Rheinmetall (environ -11% sur deux séances) ; BAE Systems et Leonardo ont également enregistré des baisses sur les séances concernées.
Des analystes ont souligné que l'éventuelle conclusion d'un accord aurait des effets sur les commandes et les revenus liés au conflit, tout en rappelant que les perspectives de long terme du secteur en Europe dépendront de décisions structurelles sur les budgets et les capacités de défense.
Événements parallèles et prochaines étapes
Des réunions de coordination entre dirigeants et responsables européens étaient programmées en marge d'autres sommets et rencontres internationales. Des entretiens et des échanges téléphoniques bilatéraux impliquant des chefs d'État et de gouvernement figuraient parmi les étapes prévues pour poursuivre le travail diplomatique.
Parallèlement, des incidents militaires ont été signalés sur le terrain, notamment une attaque par drones ayant causé des victimes dans la région de Kharkiv, indiquant que les opérations se poursuivaient pendant la période de négociation.
Les parties ont indiqué que des décisions ultérieures dépendraient de nouvelles consultations et d'éventuelles rencontres au plus haut niveau entre chefs d'État.








