Constat général
Le groupe Prisma Media a annoncé un projet de plan de départ pouvant atteindre jusqu'à 240 postes, soit environ un tiers de ses effectifs en CDI permanents. Le projet a été confirmé par la direction et par des représentants syndicaux.
Contexte et périmètre
Prisma Media édite des titres tels que Capital, Geo, Femme actuelle, Voici et Télé-Loisirs, ainsi que, depuis début décembre, Ici Paris et France Dimanche. Le groupe fait partie de Louis Hachette Group, issu d'une scission de Vivendi fin 2024. L'organisation a connu des changements de direction récents, dont la nomination de Serge Nedjar comme directeur des rédactions et la présence de Gérald-Brice Viret comme vice-président du groupe.
Annonce et modalités déclarées
La direction a proposé une rupture conventionnelle collective, proposition qui a été refusée par les syndicats. Le vice-président du groupe a ensuite indiqué l'ouverture de négociations sur un plan de départs volontaires et un plan de sauvegarde de l'emploi (PDV-PSE) qui pourrait concerner 230 à 240 postes sur 694 CDI permanents. La direction a indiqué que ce projet serait présenté au comité social et économique (CSE) et aux collaborateurs au cours du premier trimestre 2026.
Réactions des représentants du personnel
Des représentants syndicaux ont exprimé leur opposition au projet et leur préoccupation face au nombre de postes visés. Des salariés ont également fait part de leur désaccord et de leur inquiétude quant à l'absence, selon eux, d'une orientation stratégique présentée en lien avec ces annonces.
Gouvernance, organisation rédactionnelle et mesures connexes
Des remaniements à la tête du groupe ont suivi le départ de la précédente présidence. Certaines rédactions du groupe ont créé une société des journalistes (SDJ) en réaction à des évolutions de la ligne éditoriale perçues par des journalistes. Un dispositif de clause de conscience a été ouvert temporairement au magazine Capital, permettant à des journalistes de quitter le média avec des indemnités en cas de désaccord avec la ligne éditoriale.
Antécédents et procédure judiciaire
Un précédent projet de suppression de postes engagé en mai 2025 prévoyait la suppression de 54 postes. La validation de ce projet par l'autorité administrative compétente a été annulée par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise à la suite d'un recours présenté par un syndicat. La direction du groupe a annoncé son intention de faire appel de cette décision et a indiqué que l'annulation n'avait, selon elle, eu aucun impact sur le nouveau PSE.
Enjeux évoqués
Lors de l'annonce du précédent projet, le groupe avait évoqué l'érosion du nombre de lecteurs de la presse magazine en France et une baisse des revenus digitaux. Ces éléments ont été cités par la direction comme facteurs influençant la situation économique du groupe.
Prochaines étapes
Les négociations annoncées doivent se tenir devant les instances compétentes et être présentées aux salariés lors du calendrier indiqué par la direction. Les modalités précises du plan, les titres et métiers visés n'avaient pas été détaillés au moment de l'annonce.








