Contexte du drame
Evaëlle, une collégienne de 11 ans, s'est tragiquement suicidée en juin 2019. Cette tragédie a d'abord conduit à une enquête puis à un procès concernant son ancienne professeure de français, Pascale B., au tribunal de Pontoise. Les écrits d'Evaëlle évoquent un harcèlement, et des investigations ont révélé un environnement tendu avec certains de ses camarades et son enseignante au collège Isabelle-Autissier d'Herblay.
Le rôle de l'enseignante
Avant d'enseigner à Herblay depuis 2016, Pascale B. avait exercé dans plusieurs autres établissements. Ses descriptions varient : certains la considèrent comme "sérieuse" et "dynamique", tandis que d'autres la dépeignent comme "cassante" et "tranchante". Elle est accusée d'avoir contribué à la détérioration des conditions de vie d'Evaëlle par des comportements assimilés à de l'humiliation publique.
Les faits reprochés
Les accusations à l'encontre de l'enseignante reposent sur ses interactions avec Evaëlle. On lui reproche d'avoir inappropriément mené certaines discussions sur le harcèlement, incitant, selon certains témoignages, les élèves à critiquer Evaëlle, qui avait réagi par des pleurs. Pascale B. est également critiquée pour une gestion inappropriée des problèmes de dos d'Evaëlle, notamment un désaccord sur l'utilisation d'un cartable allégé.
Témoignages et perception
Les audiences ont recueilli des témoignages diversifiés. Si certains collègues et élèves ont évoqué un manque de tact chez l'enseignante, d'autres ont souligné sa bienveillance et son implication. Le parcours professionnel de Pascale B. témoigne d'ailleurs d'une carrière respectée, bien que marquée par des allégations de harcèlement moral.
Conséquences judiciaires et sociales
L'enquête a abouti à une mise en accusation de Pascale B. pour harcèlement moral sur mineur, suivie d'un renvoi devant le tribunal correctionnel. Par ailleurs, deux anciens élèves sont jugés séparément par le tribunal des enfants. Ce procès met en exergue les faiblesses de la gestion scolaire face au harcèlement, soulignant la nécessité d'approches éducatives à la fois empathiques et adaptées.
Réaction et suites
Ce procès suscite l'espoir d'une reconnaissance des responsabilités et d'une amélioration des pratiques éducatives. L'Éducation nationale a versé une indemnité à la famille d'Evaëlle pour le préjudice moral subi. Pascale B., niait pourtant les accusations, a exprimé sa consternation face au décès d'Evaëlle et ne saisit pas l'ampleur des interprétations négatives de son comportement.








