Contexte judiciaire
Le tribunal correctionnel de Paris a rendu un jugement le 31 mars dernier condamnant le Rassemblement national (RN) et plusieurs de ses membres pour détournement de fonds publics. Cette affaire est liée aux assistants parlementaires européens et implique au total 24 personnes ainsi que le parti lui-même.
Appel de la décision
La date limite pour interjeter appel était fixée au 10 avril, et 12 personnes, dont Marine Le Pen, ont décidé de contester la décision. Le RN, sous la direction de Marine Le Pen, et d'autres figures du parti ont annoncé leur décision de faire appel.
Personnalités impliquées
Parmi ceux ayant interjeté appel figure Marine Le Pen, condamnée à cinq ans d'inéligibilité et quatre ans de prison, avec deux ans de sursis aménagés sous bracelet électronique. Cette décision repose sur son implication supposée dans le système de détournement de fonds pour rémunérer des employés du parti avec les fonds du Parlement européen entre 2004 et 2016. Parmi les autres appelants se trouvent Louis Aliot, maire de Perpignan et vice-président du parti, Nicolas Bay, Bruno Gollnisch et d'autres anciens eurodéputés et assistants parlementaires. Nicolas Crochet, expert-comptable proche de Marine Le Pen, a également fait appel.
Calendrier du procès en appel
Le procès en appel est prévu pour le premier semestre 2026, avec une décision attendue à l'été 2026. Il devrait être plus bref que le précédent procès, qui s'était déroulé du 30 septembre au 27 novembre 2024 et avait duré deux mois.
Raisons de l'appel
Les principaux prévenus ont nié leur culpabilité dès le début. Le jugement initial soulignait un risque de récidive pour certains, et l'inéligibilité immédiate de Marine Le Pen avait été justifiée par sa non-reconnaissance des faits et l'importance de la probité dans ses fonctions politiques.
L'affaire est très suivie car elle concerne des figures majeures du parti RN, et son issue pourrait avoir des conséquences significatives sur la carrière politique des personnes impliquées.