Condamnation
La cour d’assises du Nord a condamné Seddik Benbahlouli à vingt ans de réclusion criminelle, notamment pour tentative de meurtre sur deux policiers. Il a également été reconnu coupable de recel de véhicule volé. L’action publique relative à l’association de malfaiteurs a été déclarée éteinte.
Procès
Le procès s’est tenu à Douai. L’accusé était jugé pour des faits commis en janvier 1996. La cour a suivi les réquisitions du parquet et a prononcé la même peine que celle déjà infligée par contumace en 2001.
Faits reprochés
Les poursuites portent sur une fusillade survenue le 27 janvier 1996 à Croix, lors de laquelle deux policiers de la brigade anti‑criminalité (BAC) ont été pris pour cible alors qu’ils intervenaient sur un vol de véhicule. L’un des policiers a été blessé par balle. Selon les enquêteurs, des traces biologiques attribuées à l’accusé ont été retrouvées à proximité du lieu de la fusillade.
Antécédents judiciaires et arrestation
Seddik Benbahlouli avait été condamné par contumace en 2001 dans le cadre de la même affaire. Il a été interpellé aux États‑Unis en 2023 puis transféré en France. Les autorités ont indiqué qu’il avait vécu sous une fausse identité avant son arrestation.
Défense et contestations
La défense a plaidé l’acquittement en invoquant l’ancienneté du dossier, la disparition ou l’altération d’éléments matériels, l’indisponibilité de témoins et la dégradation des souvenirs. L’avocate a contesté la fiabilité de certaines expertises, notamment celles fondées sur des traces biologiques dégradées, et a signalé le refus d’une contre‑expertise sollicitée par la défense. La défense a annoncé son intention de faire appel.
Contexte de l’affaire
Le dossier est lié aux actions d’un groupe désigné sous le nom de « gang de Roubaix », responsable au début de 1996 d’une série de braquages avec usage d’armes et d’une tentative d’attentat dans la région lilloise. Plusieurs membres du groupe avaient été jugés et condamnés entre 2001 et 2007 à des peines de réclusion criminelle allant de quinze à vingt‑cinq ans.
Suite judiciaire
La condamnation prononcée par la cour d’assises peut faire l’objet d’un appel, procédure que la défense a indiqué vouloir engager. Le calendrier précis de l’appel n’a pas été communiqué au moment du rendu du verdict.








