Contexte général
Le chikungunya, une maladie virale transmise par les piqûres de moustiques tigres (Aedes albopictus), est observé à un niveau inhabituel de circulation en France métropolitaine pour cette période de l'année. Selon Santé Publique France, huit cas autochtones ont été identifiés entre la fin mai et la mi-juin 2025, affectant diverses régions du sud de la France, notamment l’Hérault, le Var, les Bouches-du-Rhône, la Drôme, le Gard, et la Corse.
Précocité et évolution actuelle
Santé Publique France a souligné la précocité de ces cas, indiquant qu'ils sont les plus précoces jamais observés en métropole. Cette situation est jugée préoccupante par l'agence, car elle signale une circulation active du virus dans l'Hexagone, ce qui n'avait pas été observé à une telle échelle aussi tôt dans l'année.
Origines et connexions épidémiques
Un lien épidémiologique a été établi avec la situation épidémique actuelle à La Réunion, où l'on estime qu'environ 200 000 personnes ont été infectées par le chikungunya depuis mars 2025. Cette recrudescence en métropole est, en partie, attribuée à la présence de cas virémiques provenant de La Réunion qui auraient catalysé la transmission locale du virus.
Facteurs contributifs
Les épisodes de chaleur élevée en France métropolitaine contribuent également à la prolifération du moustique tigre, facilitant ainsi la transmission du chikungunya. Ce phénomène est exacerbé par les conséquences du réchauffement climatique.
Risques et perspectives
Malgré la présence de cas autochtones, il n'existe pas encore de déclaration officielle d'épidémie en France métropolitaine. Cependant, les autorités sanitaires mettent en garde contre le potentiel d'une transition vers une transmission épidémique établie entre l'Hexagone et La Réunion. En parallèle, une épidémie de chikungunya est également signalée à Mayotte, bien que son ampleur exacte demeure incertaine en raison du nombre de cas potentiellement sous-déclarés.
Continuez à informer le public et à mettre en œuvre des mesures de lutte anti-vectorielle sont essentielles pour contrôler la propagation du virus. Les efforts doivent également se concentrer sur la sensibilisation à l'environnement diurne des moustiques vecteurs et l'éducation sur les méthodes de prévention personnelles.