Introduction
Le 20 mai 2025, la Commission européenne a présenté une proposition visant à imposer un frais de 2 euros sur chaque colis de faible valeur entrant sur le territoire de l'Union Européenne (UE). Ces frais s'appliqueraient principalement aux colis provenant de pays tiers, et concernent particulièrement ceux expédiés depuis la Chine via des plateformes telles que Shein, AliExpress et Temu.
Détails de la Proposition
Ces frais de 2 euros seraient appliqués aux colis dont la valeur est inférieure à 150 euros, un seuil en dessous duquel les colis échappent actuellement aux taxes douanières. Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, a expliqué que cette mesure est conçue pour financer les coûts toujours croissants des contrôles douaniers. Les frais seraient payés par les plateformes, non par les consommateurs finaux.
En 2024, environ 4,6 milliards de colis de faible valeur, représentant plus de 145 arrivées par seconde, ont été acheminés vers l'UE, avec 91 % de ces envois originaires de Chine. La France, par exemple, a reçu environ 800 millions de ces petits colis l'année dernière.
Justification de la Mesure
Les douanes européennes sont submergées par l'afflux massif de ces petits colis, ce qui nécessite un renforcement des contrôles douaniers pour assurer la sécurité et la conformité aux normes européennes. Les frais de 2 euros permettraient de compenser le coût de ces contrôles, qu'il serait inexact de qualifier de taxe. Les fonds générés pourraient également contribuer au budget de l'UE.
Contexte et Intentions
En février, la Commission européenne a déjà exprimé son intention de supprimer l'exonération de droits de douane en place depuis 2010, questionnant ces exemptions en termes de potentiels risques liés à l'importation de produits dangereux et à l'empreinte environnementale significative que ces opérations engendrent.
La mesure, réclamée par des pays membres tels que la France, vise également à niveler le terrain de jeu pour les commerçants européens, notamment les petites et moyennes entreprises (PME), qui sont soumises aux normes strictes de l'UE. Elle est aussi une réponse à la hausse des droits de douane imposée par des pays comme les États-Unis sur les importations similaires.
Conclusion
En conclusion, la proposition de la Commission européenne vise à rééquilibrer la concurrence, assurer une meilleure gestion des contrôles douaniers, et éventuellement réduire l'impact environnemental et les risques associés aux importations de masse de colis à bas prix vers l'UE. Le débat autour de cette mesure se poursuit au niveau européen et national.