Contexte de la Réforme
Le gouvernement envisage une réforme de l'assurance chômage visant à réaliser des économies budgétaires substantielles. Cette réforme fait partie d’un effort pour réduire le déficit public et doit rapporter entre 2 et 2,5 milliards d'euros initialement, puis entre 3 et 4 milliards d'euros en année pleine, une fois les mesures complètement mises en œuvre.
Réactions de la CFDT
La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, a exprimé une vive opposition à cette réforme, la qualifiant de "carnage total" pour les demandeurs d'emploi. Selon elle, le volume d'économies visé par le gouvernement serait sans précédent et nuirait considérablement aux chômeurs. Marylise Léon estime que le gouvernement est "complètement déconnecté" des réalités du monde du travail. Elle insiste sur le fait que toute négociation liée à la réforme ne devrait avoir lieu que si elle contribue au progrès social.
Autres Propositions Gouvernementales
Outre la réforme de l'assurance chômage, le gouvernement souhaite proposer d'autres mesures discutables, telles que la monétisation de la cinquième semaine de congés payés et la suppression de deux jours fériés. Léon qualifie l'idée de monétiser les congés payés d'"extrêmement injuste" et affirme que le monde du travail n'accepte pas ces changements, notamment après avoir déjà refusé la prolongation de la durée des retraites.
Perspectives Syndicales
La CFDT garde toutes les options ouvertes quant aux actions à entreprendre. L'intersyndicale doit se réunir le 1er septembre pour discuter des stratégies possibles. Pendant ce temps, d'autres syndicats comme la CFTC devaient être reçus par les autorités, tandis que la CGT, FO et CFE-CGC ont décidé de repousser les discussions à la rentrée. Cette réunion et toutes discussions futures sur la réforme seront cruciales pour la relation entre le gouvernement et les syndicats, et fixeront le ton pour les négociations à venir.