Le gouvernement a annoncé le 1er septembre 2025 que l'envoi de médecins généralistes en renfort dans des zones qualifiées de « déserts médicaux » sera opérationnel « dès la semaine prochaine », selon un communiqué du ministère de la Santé.
Contexte
La mesure avait été proposée en avril par le Premier ministre François Bayrou et détaillée fin juin dans le cadre d'un « pacte » contre les déserts médicaux. Le gouvernement avait identifié 151 intercommunalités qualifiées de « zones rouges », situées principalement au centre et dans le sud-ouest hors littoral, qui devaient bénéficier du dispositif.
Dispositif annoncé
Le dispositif prévoit l'envoi de médecins généralistes en renfort dans ces territoires, pour une durée allant jusqu'à deux jours par mois et dans un premier temps sur la base du volontariat. Le ministère a indiqué que le dispositif inclurait une indemnisation forfaitaire de 200 euros par jour, en complément du paiement des consultations. Le gouvernement estime qu'environ 2,5 millions de patients pourraient être concernés.
Mise en œuvre
Le 1er septembre 2025, le cabinet du ministre chargé de la Santé, Yannick Neuder, a précisé que le déploiement progressif du dispositif commençait ce jour-là et que le ministre se rendrait dans les Landes pour détailler sa mise en œuvre.
Réactions et débats politiques
Au printemps, une mesure coercitive avait été évoquée par le Premier ministre mais le gouvernement a renvoyé cette option à l'évolution de dispositions législatives. Des députés, menés par le socialiste Guillaume Garot, avaient proposé des mesures plus contraignantes concernant l'installation des médecins. Ces élus ont critiqué le caractère « facultatif (et) donc aléatoire » du dispositif retenu et estimé qu'il « ne peut en rien remplacer les réponses de fond ». Le gouvernement a en réponse présenté le mécanisme de renforts volontaires et les compensations financières comme une mesure de solidarité territoriale soutenue par l'État.
Points en suspens
Des éléments restent à préciser, notamment l'ampleur du déploiement effectif, les modalités pratiques d'organisation des renforts et l'évolution éventuelle vers des dispositions législatives en fonction des besoins et des réactions des professionnels de santé.
Source : communiqué du ministère de la Santé et dépêches d'agences.