Contexte
Nexperia est une entreprise de semi-conducteurs acquise par une société chinoise en 2018. Fin septembre 2025, l'État néerlandais a procédé à une reprise partielle de Nexperia pour des motifs qualifiés de sécurité nationale. À la suite de cette intervention, les autorités chinoises ont interdit la réexportation de certaines puces produites en Chine vers l'Europe.
Évolutions des autorisations
Le 1er novembre 2025, les autorités chinoises ont annoncé qu'une partie des puces serait exemptée de l'interdiction de réexportation vers l'Europe. Début novembre 2025, le fournisseur automobile allemand Aumovio a indiqué avoir reçu une licence d'exportation délivrée par le gouvernement chinois pour exporter des puces Nexperia produites en Chine. Une porte-parole d'Aumovio a précisé que la confirmation avait été reçue le 6 novembre 2025.
Le président-directeur général d'Aumovio, Philipp von Hirschheydt, a déclaré que la mesure semblait s'appliquer désormais « à tous les fournisseurs » et a exprimé l'attente d'un « retour à la normale d'ici quatre à six semaines ».
Conséquences pour l'industrie automobile
Les semi-conducteurs fournis par Nexperia sont utilisés dans l'électronique embarquée des véhicules. Une interruption prolongée des livraisons pouvait entraîner des arrêts de production ou des ajustements d'organisation du travail. Volkswagen a averti de risques d'arrêts de production en cas de prolongation de la perturbation, et des entreprises de plus petite taille ont envisagé de réduire le temps de travail.
L'agence pour l'emploi du Bade-Wurtemberg a confirmé que plusieurs entreprises régionales avaient déposé des demandes de chômage partiel en lien avec des pénuries d'approvisionnement en puces.
Négociations et réactions gouvernementales
Les autorités allemandes ont déclaré que la désescalade et la poursuite des négociations entre les Pays-Bas et la Chine étaient bienvenues. Un porte-parole du ministère de l'Économie à Berlin a exprimé l'espoir que les autorisations ponctuelles à court terme parviendraient rapidement à l'industrie, tandis que Berlin poursuivait les discussions avec les Pays-Bas sur ce dossier.
Le 7 novembre 2025, lors de négociations sur le climat au Brésil, le chancelier allemand a indiqué que l'Allemagne et les Pays-Bas avaient eu des discussions avec la Chine sur la question et qu'il existait « des signes positifs indiquant que les livraisons peuvent reprendre ». Il a ajouté, après un échange avec le Premier ministre néerlandais, être convaincu que la situation pourrait se résoudre rapidement.








