Contexte
Un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas prévoit la remise des otages détenus à Gaza, vivants et morts, selon des modalités convenues par les parties. Cet accord inclut un mécanisme d’échanges de personnes et de dépouilles ainsi que des dispositions visant à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza.
Exécution de l’accord et restitution des dépouilles
Le Hamas a déclaré avoir remis à Israël les dépouilles auxquelles il avait pu accéder, soit neuf corps sur les 28 que l’organisation détenait. Le mouvement a précisé que la localisation et l’extraction des dépouilles restantes nécessitent des efforts logistiques et un équipement spécialisé, en raison des destructions et des zones difficiles d’accès.
Israël a procédé à l’identification de plusieurs des dépouilles reçues. Parmi les personnes dont le retour a été rendu public figurent Ouriel Baruch, Tamir Nimrodi, Eitan Levy, Inbar Hayman et Mohammad al-Atrash. L’armée israélienne a également indiqué qu’un des corps remis ne correspondait pas à l’un des otages répertoriés par ses services.
En parallèle, des autorités israéliennes ont restitué un nombre important de dépouilles palestiniennes, transférées vers des établissements de santé dans la bande de Gaza.
Menace de reprise des combats et positions des parties
Le ministre de la Défense israélien a averti qu’Israël reprendrait les opérations militaires dans la bande de Gaza si le Hamas ne respectait pas les termes de l’accord, en insistant sur l’obligation pour le mouvement de restituer tous les otages décédés dont il aurait la garde. De leur côté, la branche armée du Hamas affirme avoir respecté ses engagements pour les prisonniers vivants et pour les dépouilles accessibles.
Des responsables ont exprimé des analyses divergentes sur l’état d’avancement de l’application de l’accord et ont souligné les contraintes techniques liées à la localisation et à l’extraction des dépouilles dans des zones fortement endommagées.
Accès humanitaire et points de passage
Les appels à l’ouverture pleine et effective des points de passage vers la bande de Gaza se sont multipliés pour permettre un acheminement accru d’aide humanitaire. Les autorités israéliennes ont autorisé l’entrée d’aide humanitaire et médicale par certains postes de passage et annoncé la réouverture prochaine du passage de Rafah pour le transit, sous réserve de préparatifs et d’accords bilatéraux.
Les organisations humanitaires signalent toutefois des lenteurs administratives et des contrôles de sécurité qui retardent la distribution de l’aide. Des problèmes de sécurité et des difficultés logistiques sur le terrain sont également évoqués comme des obstacles à une distribution ordonnée des convois.
Conséquences humanitaires et questions en suspens
Les opérations d’échange de dépouilles et la remise d’aide s’inscrivent dans un contexte de destructions étendues et de besoins humanitaires importants dans la bande de Gaza. Les parties présentent des positions opposées sur l’application complète de l’accord. Des questions techniques et logistiques demeurent quant à la récupération des dépouilles non restituées et à la capacité d’acheminer, de vérifier et de distribuer l’aide à grande échelle.
La situation reste sensible et susceptible d’évoluer en fonction de l’application effective des engagements pris par les parties et des décisions concernant les accès humanitaires.