Faits
Le 11 octobre 2025, des frappes aériennes ont visé des zones du sud du Liban. L'agence de presse ANI a rapporté que des avions de combat israéliens avaient mené dix raids visant des parcs de bulldozers et d'excavatrices dans la localité d'Al-Msayleh. L'armée israélienne a confirmé ces opérations, indiquant avoir « frappé et démantelé des infrastructures du Hezbollah » dans le sud libanais.
Selon le ministère libanais de la Santé, une frappe à Al-Msayleh a fait un mort et sept blessés. Le même ministère a ensuite signalé une nouvelle attaque contre un véhicule à Burj al-Qalaouiyah, qui a causé un autre décès.
Bilan matériel et observations sur place
Sur les lieux, un photographe a décrit des salles d'exposition détruites, des dizaines d'engins de chantier calcinés et des pompiers intervenant pour maîtriser des incendies. Les raids ont principalement visé des parcs d'engins et des infrastructures associées.
Réactions officielles
Le président libanais a dénoncé les frappes, estimant qu'elles visaient des installations civiles et qu'elles intervenaient malgré le cessez-le-feu conclu précédemment. L'armée israélienne a justifié ses actions en affirmant viser des objectifs liés au Hezbollah, évoquant la présence d'équipements et d'activités du mouvement dans la zone.
Le Hezbollah a condamné les frappes et a appelé le gouvernement libanais à adopter une position ferme contre ces attaques.
Contexte
Un cessez-le-feu conclu le 27 novembre 2024 avait mis fin à plus d'un an de combats entre Israël et le Hezbollah. Malgré cette trêve, des frappes ponctuelles ont continué dans le sud du Liban, Israël affirmant viser des membres et des capacités du Hezbollah. L'Organisation des Nations unies a indiqué début octobre 2025 que 103 civils avaient été tués au Liban depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.
Les affrontements entre le Hezbollah et Israël trouvent leur origine dans des tensions régionales et des échanges de tirs ayant repris en octobre 2023, après des tirs de roquettes du Hezbollah en soutien au Hamas. Ces phases de confrontation ont évolué avant le cessez-le-feu de novembre 2024.