Contexte
Une vidéo publiée sur le réseau X par six élus démocrates du Congrès, dont des anciens militaires et responsables du renseignement, a adressé aux militaires et aux personnels du renseignement le message selon lequel ils peuvent refuser d'exécuter des ordres manifestement illégaux. Parmi les élus cités publiquement figurent le sénateur Mark Kelly et la sénatrice Elissa Slotkin.
Réaction du président
Le 20 novembre 2025, le président Donald Trump a publié plusieurs messages sur la plateforme Truth Social en réaction à cette vidéo, qualifiant le comportement des élus de "séditieux" et affirmant qu'il était "passible de la peine de mort". Il a par ailleurs partagé une publication d'un autre utilisateur contenant l'expression "Pendez‑les".
Réponses de la Maison‑Blanche et de responsables proches de l'administration
La porte‑parole de la Maison‑Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré que tous les ordres donnés par le commandant en chef, via la chaîne de commandement et le ministère de la guerre, étaient légaux, et a répondu « Non » lorsqu'on l'a interrogée sur l'intention du président d'exécuter des élus. D'autres responsables liés à l'administration ont critiqué l'appel des élus comme pouvant constituer une incitation à la rébellion contre le commandant en chef. Un responsable, Stephen Miller, a publié des remarques en ce sens sur le réseau X.
Réactions politiques
Les dirigeants démocrates à la Chambre des représentants et d'autres responsables du parti ont condamné les propos du président et demandé la suppression de messages jugés menaçants. Les six élus auteurs de la vidéo ont appelé à condamner les appels à la violence et à l'assassinat dirigés contre eux. Un groupe se présentant comme représentant plus de 360 anciens responsables militaires et diplomatiques a exprimé son soutien aux élus, défendant le principe selon lequel la désobéissance face à un ordre manifestement illégal est un élément du contrôle civil sur les forces armées.
Déploiements et opérations militaires évoqués
Les échanges ont eu lieu dans un contexte où l'utilisation des forces armées par l'exécutif faisait l'objet de débats. Des déploiements de la Garde nationale ont été ordonnés dans plusieurs villes, notamment Los Angeles et Washington, parfois en contradiction avec les autorités locales. Par ailleurs, les autorités américaines ont mené des frappes contre des embarcations dans les Caraïbes et le Pacifique attribuées au trafic de drogue. Ces opérations ont été rapportées comme comprenant une vingtaine de frappes et faisant au moins 83 victimes. Les autorités américaines ont présenté ces frappes comme visant des narcotrafiquants.
Questions juridiques et appels à enquête
Le Haut‑Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a appelé les autorités américaines à enquêter sur la légalité de ces frappes, évoquant l'existence d'indices susceptibles de laisser supposer des violations du droit international humanitaire et d'exécutions extrajudiciaires. Le ministère de la Justice des États‑Unis a répondu que ces frappes avaient été ordonnées conformément aux lois du conflit armé et constituaient des ordres licites. Des divergences subsistent entre responsables américains et observateurs externes sur la légalité et la proportionnalité des opérations.
Situation actuelle
Les échanges publics entre le président, les élus démocrates et d'anciens responsables ont accru les tensions politiques. Des appels à la désescalade et à des enquêtes sur les opérations militaires ont été formulés par divers acteurs politiques et organisations. Les discussions portent sur l'emploi des forces armées sur le territoire national, la conduite des opérations à l'étranger, la chaîne de commandement et les limites légales entourant l'appel à la désobéissance des militaires et des services de renseignement.








