Une patiente de 99 ans a attendu 64 heures sur un brancard au service des urgences du CHU Charles‑Nicolle de Rouen avant d’être hospitalisée en service de gériatrie puis en service de soins de suite et de réadaptation.
Constat et prise en charge initiale
La patiente, identifiée sous le prénom Claire par ses proches, a été prise en charge aux urgences le vendredi 17 octobre en soirée, selon les témoignages. Les médecins ont posé un diagnostic d’œdème aigu du poumon et ont mis en place en urgence une oxygénothérapie et une perfusion. Faute de lit disponible dans l’établissement, la patiente est restée sur un brancard dans un box d’observation pendant une période prolongée.
Déroulement chronologique
D’après la famille, la patiente est arrivée en fin de soirée et est restée sur le brancard jusqu’au lundi après‑midi, soit environ 64 heures. Les proches se sont relayés auprès d’elle pendant cette période, apportant repas et matériel de confort (coussins de décharge, surmatelas). La famille a également signalé l’apparition de rougeurs cutanées, prises en charge localement par le personnel soignant.
Une solution d’hospitalisation a été trouvée en début d’après‑midi le lundi, avec un transfert vers un service de soins de suite et de réadaptation dépendant du CHU. La patiente a ensuite séjourné environ une semaine en hospitalisation avant de regagner son domicile familial.
Déclarations des équipes et de la direction
La direction du CHU a qualifié la période d’« activité très intense », évoquant plus de 250 passages par jour aux urgences pendant une poussée épidémique saisonnière et une forte tension sur la disponibilité des lits dans l’établissement et sur le territoire. La direction a exprimé son regret quant à l’attente prolongée subie par la patiente.
Témoignages et réactions de la famille
La petite‑fille, infirmière de profession, a relaté le déroulement des événements dans une publication sur les réseaux sociaux, reprise par plusieurs médias locaux. Elle a décrit les mesures prises par la famille pour compenser l’absence de prise en charge matérielle immédiate et a exprimé des préoccupations relatives à la sécurité et au confort de la patiente pendant l’attente, tout en soulignant la charge de travail et la fatigue du personnel soignant.
Interventions syndicales et demandes institutionnelles
Des représentants syndicaux ont déclaré que des situations similaires se produisent régulièrement et ont demandé des mesures auprès de l’agence régionale de santé, notamment l’augmentation du nombre de lits d’hospitalisation et des moyens humains pour les services hospitaliers.
Situation actuelle
La patiente est retournée au domicile familial après un séjour hospitalier d’environ une semaine. La famille a diffusé son témoignage pour documenter les conditions rencontrées et alerter sur la saturation des services d’urgences et des lits d’hospitalisation.








