Contexte

Le 20 novembre 2025, Greenpeace a publié un rapport portant sur l'analyse d'un échantillon d'articles vendus via la plateforme Shein. L'enquête porte sur des vêtements proposés à la vente sur cette marketplace et sur les risques liés à la présence de certaines substances chimiques.

Résultats des analyses

Sur 56 vêtements analysés, 18 ont présenté la présence de substances chimiques considérées comme dangereuses et dépassant les seuils fixés par la réglementation de l'Union européenne. Les composés identifiés incluent des phtalates (plastifiants) et des substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), employées comme agents imperméabilisants et anti-taches.

Risques pour la santé et voies d'exposition

Les substances détectées sont associées, dans la littérature scientifique et réglementaire, à des effets sanitaires variés tels que certains cancers, des perturbations de la reproduction, des altérations de la croissance chez l'enfant et des effets sur le système immunitaire. Les voies d'exposition mentionnées comprennent l'absorption cutanée, l'inhalation de fibres et, pour les vêtements destinés aux enfants, l'ingestion accidentelle (mise en bouche) par les jeunes enfants.

Impacts environnementaux

Les analyses relèvent que ces substances peuvent se libérer lors des lavages et se retrouver dans les eaux, les sols et la chaîne alimentaire, contribuant ainsi à une dispersion environnementale durable, notamment pour les PFAS, caractérisés par une persistance élevée dans l'environnement.

Réponse de l'entreprise

Shein a indiqué retirer, dans le monde entier, les articles « identifiables » concernés de sa marketplace et a déclaré conduire des vérifications et collaborer avec des organismes de contrôle de la qualité. La plateforme a rappelé que les vendeurs présents sur son site doivent respecter un code de conduite. Elle a également précisé que certains des produits identifiés par Greenpeace restent en vente sur d'autres plateformes et déclaré ne pas avoir reçu préalablement les résultats des tests évoqués.

Antécédents et mesures réglementaires

Des analyses et alertes similaires avaient été publiées antérieurement, notamment en 2022. Des organisations de consommateurs et de protection de l'environnement ont signalé la présence de substances préoccupantes dans des produits vendus sur des plateformes de commerce en ligne de pays asiatiques, incluant des articles destinés aux nourrissons et de petits accessoires.

Au niveau européen, les autorités et acteurs impliqués ont engagé des discussions sur des mesures visant à renforcer les contrôles et la conformité des produits importés via des marketplaces. Les États membres de l'Union européenne ont également pris des décisions relatives aux régimes de droits de douane applicables aux petites commandes en provenance de sociétés situées hors de l'UE.