Contexte Historique et Accusations Initiales
Sebastian Kurz, ancien chancelier autrichien et figure montante des conservateurs en Europe, a été accusé de faux témoignage devant une commission parlementaire. Cette accusation portait sur son rôle dans la nomination de Thomas Schmid, un proche collaborateur, à la tête d'une société publique. En première instance, Kurz avait été condamné à huit mois de prison avec sursis, une sanction exceptionnelle pour un ancien chancelier autrichien.
Décision de la Cour d'Appel
Le 26 mai 2025, la Cour d'appel de Vienne a relaxé Sebastian Kurz, affirmant que l'élément constitutif du délit de faux témoignage n'était pas démontré. Le tribunal a conclu que Kurz avait répondu correctement et complètement aux questions posées lors de l'enquête parlementaire. L'ancien chancelier n'avait donc pas caché de faits importants, et les accusations de partialité judiciaire furent rejetées par la cour.
Réactions et Conséquences
La relaxe de Sebastian Kurz a suscité des réactions diverses. Christian Stocker, chancelier et membre du même parti politique que Kurz, s'est réjoui de cette décision. Otto Dietrich, l'avocat de Kurz, a souligné que des éléments de preuve essentiels n'avaient pas été correctement examinés en première instance.
Peines Confirmées et Avenir Politique
Bien que Kurz ait été acquitté, le tribunal a confirmé une peine de six mois de prison avec sursis pour Bernhard Bonelli, ancien chef de cabinet de Kurz, également poursuivi pour faux témoignage. Ce jugement étant définitif pour Bonelli, il souligne que le système judiciaire autrichien continue de traiter ces affaires avec rigueur.
Autres Enquêtes en Cours
Sebastian Kurz est toujours sous enquête pour des accusations graves liées au scandale "Ibizagate" de 2019. Ce scandale impliquait la diffusion d'une vidéo compromettante enregistrée clandestinement à Ibiza, révélant des pratiques douteuses dans la politique autrichienne, et a été un facteur déterminant dans la démission de Kurz en 2021. Il est actuellement soupçonné d'avoir dépensé des fonds publics pour manipuler des sondages d'opinion et s'assurer une couverture médiatique favorable.
Activités Actuelles
Après sa démission, Kurz s'est retiré de la politique active et a entrepris de nouvelles initiatives dans le secteur privé. En 2023, il a fondé une entreprise de cybersécurité avec l'ancien chef du groupe NSO, fabricant du logiciel Pegasus. Il continue également de collaborer avec des cercles politiques internationaux, notamment ceux proches de l'ancien président américain Donald Trump.
Conclusion
Cette affaire souligne les défis juridiques auxquels fait face Sebastian Kurz tout en présentant une possibilité de réhabilitation politique à moyen terme pour celui qui fut autrefois le plus jeune dirigeant élu du monde.