Contexte du sommet
Un entretien entre Vladimir Poutine et Donald Trump est annoncé à Anchorage, en Alaska, afin d’examiner des pistes de règlement du conflit en Ukraine. À Washington, l’hypothèse d’échanges territoriaux a été évoquée sans détails publics, option rejetée par l’Ukraine et plusieurs alliés européens.
Déclarations de Volodymyr Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky qualifie la tenue du sommet sur le sol américain de « victoire personnelle » pour Vladimir Poutine, estimant qu’elle contribue à desserrer son isolement international et pourrait retarder de nouvelles sanctions américaines. Il réaffirme que l’Ukraine n’acceptera pas de retrait de ses forces de l’est du pays, notamment du Donbass (régions de Donetsk et Lougansk), jugeant qu’un abandon de ces territoires faciliterait de futures offensives russes.
Préparatifs et positions américaines
Selon Moscou, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, s’est entretenu par téléphone avec son homologue russe Sergueï Lavrov au sujet de la préparation du sommet. Marco Rubio indique qu’il ne s’agit d’aucune concession de la part de Donald Trump. La porte‑parole de ce dernier, Karoline Leavitt, précise que l’objectif est d’explorer des voies pour mettre fin à la guerre, et qu’un format trilatéral incluant Volodymyr Zelensky pourrait suivre un premier tête‑à‑tête. Donald Trump a déjà déclaré pouvoir mettre fin rapidement au conflit, malgré l’échec de trois cycles de pourparlers entre Kyiv et Moscou en Turquie.
Exigences russes et positions ukrainiennes
Moscou réclame la reconnaissance de l’annexion de la Crimée et l’acceptation d’un contrôle russe sur quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), ainsi que le renoncement de l’Ukraine à une adhésion à l’OTAN et aux livraisons d’armes occidentales. Kyiv rejette ces exigences, demande le retrait de l’ensemble des troupes russes de son territoire et sollicite des garanties de sécurité occidentales, notamment la poursuite des livraisons d’armements.
Craintes d’un accord sans l’Ukraine
La perspective d’un accord négocié sans participation directe de Kyiv suscite des préoccupations en Ukraine et en Europe, notamment quant au risque de concessions territoriales. Donald Trump a exprimé son désaccord avec le refus ukrainien de céder du territoire, évoquant des « échanges de territoires ». Des entretiens entre lui, Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens sont prévus.
Situation militaire sur le terrain
Selon Volodymyr Zelensky, des groupes de soldats russes ont progressé d’environ 10 kilomètres dans certains secteurs, notamment au nord‑est de Pokrovsk (région de Donetsk), selon des analyses concordantes. Il affirme que ces unités, dépourvues d’équipements lourds selon lui, ont en partie été neutralisées ou capturées. Kyiv indique que la Russie préparerait de nouvelles opérations offensives dans les secteurs de Zaporijjia, Pokrovsk et Novopavlivka.
Aide des alliés et dynamique internationale
D’après le Kiel Institute, l’aide militaire européenne à l’Ukraine a augmenté au printemps et au début de l’été, portée par la production industrielle de défense. Cette dynamique contraste avec le rythme d’aide des États‑Unis sur la même période, selon la même source.








