Contexte de la rencontre
Le 15 août, un sommet bilatéral entre Donald Trump, président des États-Unis, et Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, est prévu en Alaska. Cette rencontre intervient alors que la guerre entre la Russie et l’Ukraine, déclenchée en février 2022 par l’invasion russe, se poursuit. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'a pas été invité à participer à cette réunion, bien qu’il ait constamment demandé à être inclus dans toute négociation concernant l’avenir de son pays.
Position de l’Ukraine
Volodymyr Zelensky a rejeté l’idée d’accords qui seraient conclus sans la participation active de l’Ukraine. Il a affirmé que toute décision prise sans l’Ukraine serait perçue comme « une décision contre la paix » et a insisté sur le fait que l’Ukraine n’abandonnerait pas ses territoires sous occupation. Dans ses déclarations publiques, le président ukrainien rappelle que la Russie contrôle environ 20 % du territoire ukrainien et souligne que l’arrêt du conflit dépend du retrait russe et du respect de la souveraineté ukrainienne.
Réactions européennes
Dans une déclaration commune publiée dans la nuit du 9 au 10 août, plusieurs dirigeants européens – parmi lesquels Emmanuel Macron (France), Giorgia Meloni (Italie), Friedrich Merz (Allemagne), Donald Tusk (Pologne), Keir Starmer (Royaume-Uni), Alex Stubb (Finlande), et Ursula von der Leyen (Commission européenne) – ont réaffirmé leur soutien à l’Ukraine. Ils estiment qu’une solution viable nécessite une diplomatie active, une pression constante sur la Russie par le maintien de mesures restrictives, et le maintien d’un soutien militaire et financier à l’Ukraine.
Les dirigeants européens ont souligné que « la voie de la paix en Ukraine ne peut être tracée sans l’Ukraine » et ont rappelé leur engagement envers l’intégrité territoriale et la souveraineté de ce pays. Ils ont également précisé que la ligne de front actuelle devrait servir de point de départ aux éventuelles négociations.
Activité diplomatique et autres acteurs
L’annonce du sommet a généré une intensification de l’activité diplomatique. Le président ukrainien a consulté plusieurs chefs d’État et de gouvernement européens par téléphone, dont Emmanuel Macron et Pedro Sánchez (Espagne). À Londres, des réunions ont eu lieu entre le ministre britannique des Affaires étrangères, des représentants américains et ukrainiens, ainsi que des conseillers européens en sécurité nationale. Par ailleurs, un échange téléphonique a été signalé entre le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et Vladimir Poutine.
Modalités de règlement évoquées
Donald Trump a évoqué la perspective d’échanges de territoires dans le cadre d’un possible règlement, sans détails précis. Il a qualifié la situation territoriale d’« exigeante » étant donné la durée des combats et la complexité du conflit, marqué par l’occupation persistante d’une partie du territoire ukrainien par la Russie. Les exigences russes incluent la cession de quatre régions ukrainiennes partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson), le renoncement de l’Ukraine à adhérer à l’OTAN et à recevoir des livraisons d’armes occidentales, ainsi que la reconnaissance de l’annexion de la Crimée.
Les demandes de la Russie ont été jugées inacceptables par l’Ukraine, qui réclame le retrait complet des troupes russes, des garanties de sécurité occidentales, la poursuite des livraisons d’armes et le soutien d’un contingent international pour sa sécurité.
Situation militaire
Sur le terrain, les combats se poursuivent, en particulier dans l’est de l’Ukraine, où les forces russes ont progressé vers plusieurs localités et continuent d’affronter l’armée ukrainienne. Le ministère russe de la Défense a récemment annoncé la prise de la localité d’Iablonivka, tandis que d’autres centres urbains stratégiques demeurent sous pression.
Conclusion
À l’approche du sommet Trump-Poutine, l’Union européenne maintient une position soutenant l’Ukraine, demande l’inclusion de celle-ci dans toute négociation, et insiste sur le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale ukrainienne. Les solutions proposées impliquent le maintien de la pression sur la Russie et un engagement diplomatique accru, sans abandonner les exigences ukrainiennes de retrait des forces russes et de non-modification des frontières par la force.