Résumé
Le président des États-Unis, Donald Trump, et le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, se sont rencontrés à Anchorage (Alaska) le 15 août 2025 pour un sommet centré sur le conflit en Ukraine. Les deux dirigeants ont qualifié leurs échanges de productifs sans annoncer d'accord public, de cessez‑le‑feu ou de détails opérationnels. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'a pas participé à la rencontre.
Déroulement de la rencontre
La réunion, qui a duré plusieurs heures, a comporté un échange direct entre les deux chefs d'État suivi d'une conférence de presse commune d'environ dix minutes, sans séance de questions. Les dirigeants se sont séparés sans publier de texte d'accord ni d'annonce opérationnelle.
Déclarations des participants
Donald Trump a indiqué avoir constaté des « progrès » et affirmé qu'il restait « très peu » de points à régler pour parvenir à une issue, précisant que la décision dépendait en grande partie des autorités ukrainiennes. Vladimir Poutine a qualifié les échanges de « constructifs » et a exprimé l'espoir que ces contacts puissent ouvrir une voie vers la paix en Ukraine.
Résultats publics et points non résolus
Aucun cessez‑le‑feu n'a été annoncé et aucun détail opérationnel relatif à une fin des hostilités n'a été rendu public. Les questions territoriales — notamment le statut de la Crimée et des régions partiellement occupées en Ukraine (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson) — n'ont pas été tranchées publiquement. De même, les garanties de sécurité pour l'Ukraine, les modalités des livraisons d'armes et la question d'une adhésion éventuelle à l'OTAN n'ont pas fait l'objet d'annonces.
Donald Trump a indiqué ne pas prévoir, pour l'immédiat, l'imposition de nouvelles mesures punitives visant la Russie et a reporté l'examen de sanctions secondaires évoquées antérieurement.
Réactions et suites annoncées
Après la rencontre, Donald Trump a eu des communications téléphoniques avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ainsi qu'avec plusieurs dirigeants européens — dont la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz et le Premier ministre britannique Keir Starmer — et avec un responsable de l'OTAN.
Volodymyr Zelensky a été informé des points principaux évoqués et a annoncé qu'il se rendrait à Washington à l'invitation du président américain pour un entretien ultérieur. Donald Trump a évoqué la possibilité d'une rencontre tripartite avec Vladimir Poutine si les conditions le permettent. Les dirigeants européens ont indiqué leur intention de poursuivre des mesures économiques ciblées à l'encontre de la Russie selon l'évolution de la situation.
Opérations militaires durant le sommet
Des sources ukrainiennes ont signalé des opérations militaires pendant la période du sommet, notamment des frappes nocturnes et des mouvements de lignes de front. Ces informations ont été rapportées par les autorités ukrainiennes; elles n'ont pas été contestées publiquement dans les déclarations finales des deux présidents.
Contexte et enjeux principaux
Position des parties:
- Russie : exige des garanties sur le statut de territoires ukrainiens partiellement occupés, s'oppose à une adhésion de l'Ukraine à l'OTAN et souhaite l'arrêt des livraisons d'armes étrangères.
- Ukraine : réclame un cessez‑le‑feu immédiat, le retrait des forces étrangères des territoires occupés et des garanties de sécurité durables.
Sanctions et mesures économiques: Les déclarations publiques issues du sommet n'ont pas annoncé de renforcement immédiat des sanctions américaines; plusieurs États européens ont en revanche indiqué qu'ils poursuivraient des mesures économiques ciblées selon l'évolution du conflit.
Conclusion
La rencontre à Anchorage a permis des échanges directs et a donné lieu à l'annonce de consultations ultérieures entre dirigeants. Aucune avancée publique décisive n'a été constatée : les questions essentielles — cessez‑le‑feu, statut territorial, garanties de sécurité et modalités des sanctions — demeurent en suspens. Des entretiens bilatéraux et multilatéraux supplémentaires ont été annoncés comme suite possible aux échanges.








