Présentation
Le président des États‑Unis, Donald Trump, et le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, se sont rencontrés le 15 août 2025 à la base militaire Elmendorf‑Richardson, près d'Anchorage (Alaska). Les entretiens ont porté principalement sur le conflit en Ukraine et sur les relations bilatérales entre Washington et Moscou.
Contexte
Cette rencontre intervient après plus de trois ans d'affrontements entre la Russie et l'Ukraine. Avant la réunion, les positions restaient profondément divergentes : la Russie a formulé des exigences visant la neutralité de l'Ukraine et la prise en compte de territoires sous contrôle russe, tandis que Kiev et plusieurs alliés européens considèrent ces demandes comme inacceptables au regard du droit international.
Objectifs déclarés
- Russie : faire reconnaître ce que Moscou décrit comme des "causes profondes" du conflit, obtenir des garanties sur la neutralité de l'Ukraine, la reconnaissance de son contrôle effectif sur certaines zones et des allégements ou un gel des sanctions occidentales.
- États‑Unis : selon la Maison Blanche, "tâter le terrain" en vue d'un cessez‑le‑feu ou d'une avancée diplomatique ; le président américain a évoqué la possibilité d'une rencontre ultérieure incluant le président ukrainien.
- Ukraine et partenaires européens : exiger que toute procédure de paix associe Kiev et respecte l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
Composition des délégations et format
Chacune des deux délégations était composée de conseillers et de ministres : côté russe, figuraient notamment le ministre des Affaires étrangères et des responsables économiques ; côté américain, étaient présents des membres de l'administration, dont le secrétaire d'État. Le format a combiné un entretien en tête‑à‑tête entre les deux présidents, puis une réunion élargie avec leurs conseillers.
Choix du lieu
La base Elmendorf‑Richardson a été choisie pour des raisons logistiques et de sécurité. Sa localisation en Alaska permettait un accès direct pour le déplacement du président russe sans transit par des pays tiers, et offre les infrastructures nécessaires pour assurer la sécurité des échanges.
Déroulement
Les deux présidents se sont salués sur le tarmac et ont posé pour des photographies avant de se rendre au lieu des entretiens. Les discussions, auxquelles ont participé des conseillers et des ministres, ont duré plusieurs heures. À l'issue de la réunion, une brève intervention conjointe a eu lieu devant la presse, sans session de questions‑réponses.
Points abordés
Les thèmes évoqués publiquement comprenaient :
- la mise en place d'un cessez‑le‑feu ou de modalités de cessation des hostilités ;
- des garanties de sécurité pour l'Ukraine ;
- la question des frontières et d'éventuels échanges territoriaux, idée rejetée par Kiev ;
- le contrôle des armements et la non‑prolifération ;
- la coopération économique, avec des projets d'investissement et des discussions sur les ressources et l'exploitation en zones arctiques. Ces sujets ont reflété à la fois des objectifs de désescalade et des divergences de fond sur le statut territorial et la sécurité régionale.
Réactions internationales
Kiev a dénoncé l'absence de l'Ukraine aux négociations et réaffirmé son refus de céder des territoires. L'Union européenne et d'autres alliés ont appelé à une coordination transatlantique et à l'absence de concessions imposées à l'Ukraine. Des pays comme le Canada ont réitéré leur soutien à Kiev et souligné que les frontières ne sauraient être redessinées par la force.
Scénarios et incertitudes
Les observateurs ont identifié plusieurs issues possibles :
- la conclusion d'un accord technique limité (par exemple sur un cessez‑le‑feu ou un gel temporaire des hostilités) sans changement territorial durable ;
- l'ouverture de négociations tripartites incluant l'Ukraine ;
- l'absence d'accord et une intensification des pressions internationales, via des sanctions supplémentaires ou d'autres mesures diplomatiques. Plusieurs analystes ont noté le risque que certaines propositions servent surtout à donner une impression d'avancée sans répondre aux garanties de sécurité jugées nécessaires par Kiev.
Suivi
Les chefs d'État ont laissé ouverte la possibilité d'échanges ultérieurs. Le président américain a annoncé son intention de faire un compte rendu aux partenaires et organisations concernés. Les modalités précises de suivi, notamment la participation effective de l'Ukraine et la coordination avec les alliés européens, restent des éléments déterminants pour la mise en œuvre de toute mesure convenue.
Sources
Les informations de ce compte rendu proviennent des déclarations officielles des parties, des comptes rendus publics et des reportages couvrant la préparation et le déroulement de la rencontre.