Introduction
Le mouvement intitulé « Bloquons tout » a organisé des actions coordonnées dans plusieurs régions françaises le mercredi 10 septembre. Ces actions comprenaient des blocages, des manifestations déclarées et des rassemblements non déclarés. Des assemblées générales ont eu lieu dans plusieurs villes pour décider des suites de la mobilisation.
Bilan national
Selon le ministère de l'Intérieur, la journée a rassemblé 596 rassemblements et 253 blocages, réunissant environ 197 000 participants. Le même bilan national fait état de 540 interpellations et 415 gardes à vue, dont 211 interpellations et 110 gardes à vue à Paris.
Pays de la Loire (Nantes, Saint-Nazaire, La Roche-sur-Yon, Angers, Le Mans)
À Nantes, des actions ont visé plusieurs points de la ville, notamment le pont de Cheviré, l'aéroport Nantes Atlantique, l'hôtel du Département, la place du Commerce et le quartier des Nefs. Les forces de l'ordre ont sécurisé des points stratégiques et procédé à des interventions afin d'empêcher certains blocages. Selon la préfecture de Loire-Atlantique, les sapeurs-pompiers sont intervenus 35 fois pour éteindre des feux allumés sur des barricades, poubelles et containers. La préfecture signale 34 interpellations à Nantes et 2 à Saint-Nazaire. Un cortège à Saint-Nazaire a été dispersé en fin de matinée.
À La Roche-sur-Yon, des barrages filtrants ont perturbé la circulation à des entrées de ville. Le collectif local « Bloquons tout » a tenu une assemblée générale et a voté la reconduction d'actions, en appelant à se joindre à un rassemblement prévu samedi 13 septembre à 11 heures place Napoléon, suivi d'une assemblée citoyenne.
À Angers, les manifestants ont été maintenus en périphérie du centre-ville pendant une partie de la journée. Au Mans, une manifestation est partie de la place de la République.
Bretagne (Rennes, Brest)
En Bretagne, des actions ont visé des ronds-points, des dépôts et des sites industriels. À Rennes, la rocade (RN136) a subi des dégradations nécessitant des réparations d'urgence; des restrictions de circulation et des déviations ont été mises en place le temps des opérations de sécurité. Une tentative de blocage d'un site Lactalis en Loire-Atlantique s'est terminée après discussions entre manifestants et gendarmes.
À Rennes, une assemblée générale a acté une nouvelle journée de mobilisation pour le samedi 13 septembre, avec des occupations possibles de ronds-points. À Brest, des rassemblements ont été signalés place de Strasbourg et des actions de perturbation des passages piétons ont provoqué des ralentissements. Des forces de l'ordre ont été déployées aux abords de sites logistiques (dépôts Amazon, Keolis) pour empêcher des blocages.
Bordeaux et Nouvelle-Aquitaine
À Bordeaux, la mobilisation a pris la forme d'une manifestation déclarée traversant la ville, avec des estimations de participation divergentes entre la préfecture (6 000 personnes) et les organisateurs (12 000 personnes). Des échauffourées ont eu lieu lors d'une manifestation non déclarée au secteur de la Victoire et une tentative de blocage du tram à Bastide a été interrompue. Des rendez-vous locaux ont été annoncés pour les jours suivants, notamment des assemblées étudiantes et des rassemblements le samedi 13 septembre.
Loire (Saint-Étienne, Roanne, Montbrison)
À Saint-Étienne, des personnes ont tenté d'entrer dans les locaux d'une radio locale en matinée; la police est intervenue pour sécuriser les lieux. Aucune interpellation n'a été signalée dans la Loire durant la matinée rapportée. Des rassemblements et une assemblée générale ont été programmés sur le parvis de l'hôtel de ville pour évoquer la suite du mouvement. Des étudiants ont voté l'occupation de l'université Jean-Monnet, dont le démarrage a été différé pour réflexion stratégique.
Incidents et interventions
Les interventions observées comprennent des opérations des sapeurs-pompiers pour des incendies de barricades, des dispersions de cortèges à l'aide de gaz lacrymogènes, et des déploiements importants des forces de l'ordre autour de sites jugés sensibles (ponts, rocades, dépôts logistiques). Le ministère de l'Intérieur et des préfectures locales ont communiqué des chiffres d'interpellations et d'interventions distincts selon les territoires.
Suites prévues et calendrier
Plusieurs assemblées générales tenues après les actions du 10 septembre ont proposé la reconduction des mobilisations. Des rendez-vous locaux ont été indiqués pour le samedi 13 septembre (rassemblements et marches dans plusieurs villes). Par ailleurs, les centrales syndicales ont appelé à une journée de mobilisation nationale le jeudi 18 septembre. Les modalités et l'ampleur des actions à venir dépendent des décisions prises lors des assemblées locales et des appels de coordination régionale.
Observation
Les sources de cette synthèse sont des bilans et comptes rendus publiés par les préfectures, le ministère de l'Intérieur et les rédactions locales. Les chiffres de participation et d'interpellation peuvent varier selon l'origine du comptage (autorités, organisateurs, médias locaux).