Contexte de la suspension
Le gouvernement albanais, sous l'impulsion de son Premier ministre Edi Rama, a décidé de suspendre le réseau social TikTok dans le pays pendant une durée minimale d'un an à partir de début 2025. Cette décision a été prise lors d'une réunion à Tirana, en présence d'enseignants, de parents et de psychologues, et fait suite à des incidents violents attribués à des conflits sur les réseaux sociaux.
Raisons invoquées
Le Premier ministre a qualifié TikTok de "voyou du quartier", critiquant son influence jugée néfaste sur les adolescents en raison de la propagation de contenus controversés, violents ou obscènes. Il a souligné que, contrairement à la version chinoise de l'application, qui met en avant des contenus éducatifs et culturels, TikTok dans les autres pays est perçu comme promotrice de « saletés et de la boue ».
Répercussions et initiatives gouvernementales
La suspension intervient moins d'un mois après une rixe fatale impliquant un adolescent, suite à un litige sur des réseaux sociaux. Dans ce contexte, un débat a émergé en Albanie concernant l'impact des réseaux sociaux sur la jeunesse. En réponse à ces préoccupations, le gouvernement albanais prévoit de lancer des programmes éducatifs ciblés, visant à soutenir aussi bien les élèves que leurs parents dans leurs suivis éducatifs.
Contexte global
TikTok, appartenant au géant chinois ByteDance, compte plus d'un milliard d'utilisateurs actifs dans le monde et est particulièrement populaire parmi la jeunesse grâce à ses vidéos courtes et captivantes. Cependant, l'application fait face à des critiques globales pour ses méthodes de recommandation de contenus à travers un algorithme opaque, ainsi que des accusations de désinformation et de contenu inapproprié. Ces critiques ont mené à des restrictions et interdictions dans plusieurs pays, y compris une interdiction en Inde et des restrictions imposées aux adolescents en Australie.
L'application a également suscité des préoccupations de sécurité nationale, notamment aux États-Unis, où elle est accusée d'espionnage, ainsi qu'en Europe, où une enquête est en cours sur une potentielle ingérence dans une élection en Roumanie.








