Proclamation et résultats officiels
Le 1er novembre, le président de la commission électorale, Jacobs Mwambegele, a déclaré Samia Suluhu Hassan « présidente élue de la République-Unie de Tanzanie ». La commission a annoncé que Samia Suluhu Hassan avait obtenu 97,66 % des suffrages, soit 31,9 millions de voix sur 32,7 millions d'électeurs recensés, avec un taux de participation officiel d'environ 87 %.
Contexte électoral
Les élections présidentielle et législatives se sont tenues après l'exclusion de la principale formation d'opposition, Chadema, et la disqualification ou l'emprisonnement de plusieurs candidats considérés comme des adversaires majeurs. Le chef de Chadema, Tundu Lissu, a été arrêté en avril et poursuivi pour trahison.
Déroulement des violences et mesures de sécurité
Des violences ont éclaté le jour du scrutin et se sont poursuivies dans les jours suivants. Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs localités ; des tirs ont été entendus dans certains secteurs et des bâtiments publics ont été incendiés selon des témoignages. Les autorités ont imposé des restrictions d'accès à Internet au moment du scrutin, compliquant la circulation de l'information.
Bilan humain et contestations
Le porte-parole de Chadema a évoqué un bilan d'environ 700 morts à l'issue des violences, en détaillant des chiffres pour plusieurs villes, tandis que des sources diplomatiques et sécuritaires ont parlé de « centaines de morts ». Les autorités ont démenti ces bilans et indiqué ne pas disposer de chiffres confirmés. Plusieurs hôpitaux et centres de santé n'ont pas répondu aux demandes d'information, rendant difficile la vérification indépendante des pertes humaines.
Perturbations économiques et sociales
Les violences ont provoqué des perturbations des activités quotidiennes et des transports. Le port de Dar es Salaam a été déclaré fermé pendant une période, des stations-service ont cessé de fonctionner, des commerces ont signalé des ruptures d'approvisionnement et des hausses de prix sur certains produits alimentaires. Les transports publics ont été suspendus dans plusieurs zones, et de nombreux habitants ont signalé des difficultés de déplacement.
Réactions et demandes d'enquête
Le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies a exprimé son inquiétude et a demandé une enquête « minutieuse et impartiale » sur les allégations d'usage excessif de la force. Des voix internationales et locales ont réclamé des investigations indépendantes pour établir les circonstances des violences et des bilans.
Situation institutionnelle et perspectives
Samia Suluhu Hassan est cheffe de l'État depuis 2021, après le décès de son prédécesseur. Selon la télévision d'État, une cérémonie d'investiture a été programmée. Les résultats et le déroulement du scrutin restent contestés par l'opposition et font l'objet d'appels à enquête. L'accès limité à l'information sur le terrain a été signalé comme un obstacle majeur à la vérification des éléments rapportés.








