Résultats trimestriels
Le taux de chômage en France s'établit à 7,7 % de la population active au troisième trimestre. Il progresse de 0,1 point par rapport au trimestre précédent. L'estimation du deuxième trimestre a été révisée à la hausse, de 7,5 % à 7,6 %.
Le nombre de chômeurs, défini selon les normes du Bureau international du travail (recherchant un emploi et immédiatement disponibles), atteint 2,4 millions de personnes, soit une augmentation de 44 000 par rapport au trimestre précédent.
Évolutions annuelles et repères historiques
Sur un an, le taux de chômage augmente de 0,3 point. Il reste inférieur de 2,8 points au pic observé à mi-2015. La hausse annuelle est notamment portée par les personnes d'âges médians (24-49 ans) et par les personnes de 50 ans et plus.
Début novembre, les statistiques de l'emploi salarié faisaient état d'un quatrième trimestre consécutif de recul du volume d'emploi salarié après près de quatre années de hausse, une évolution liée notamment à la diminution des aides à l'apprentissage.
Par tranches d'âge et situation des jeunes
Le taux de chômage des 15-24 ans diminue de 0,2 point sur le trimestre pour s'établir à 18,8 %, soit une baisse de 0,8 point sur un an. En revanche, le taux de chômage des 50 ans ou plus augmente de 0,3 point sur le trimestre et de 0,4 point sur un an, à 5,1 %.
La part des 15-29 ans qui ne sont ni en emploi, ni en formation, ni en études (NEET) recule de 0,2 point sur le trimestre pour atteindre 12,5 %, mais reste supérieure de 0,3 point à son niveau un an auparavant et à son niveau de fin 2019.
Certaines analyses soulignent que la baisse du taux de chômage des jeunes coexiste avec une baisse du taux d'emploi de cette tranche d'âge, ce qui peut résulter soit d'un retour à la scolarité, soit d'une sortie de la population active.
Halo du chômage et population inactive
Le halo autour du chômage, constitué des personnes souhaitant un emploi mais ne recherchant pas activement ou n'étant pas immédiatement disponibles, demeure proche de 1,9 million, en augmentation de 13 000 personnes sur le trimestre.
Analyses et réactions
Plusieurs responsables et observateurs mettent en avant un retournement de tendance après une période de recul du chômage. Certains estiment que la progression du chômage requiert une reprise de la croissance pour soutenir la création d'emplois. D'autres signalent des effets structurels, tels que des gains de productivité et la réduction de certaines aides publiques, susceptibles d'influer sur l'emploi à court et moyen terme.
Des responsables publics ont qualifié la situation d'« globalement stable » en relevant la baisse du chômage des jeunes et la progression de l'emploi en CDI, tandis que des économistes ont mis en garde contre des phénomènes de sortie de la population active ou de baisse de l'emploi salarié dans certains segments du marché du travail.








