Contexte du conflit
Fin juillet 2024, Ismaïl Haniyeh, le chef du mouvement islamiste palestinien Hamas, a été tué à Téhéran. L'Iran et le Hamas avaient attribué cette attaque à Israël, bien que ce dernier n'ait initialement pas commenté publiquement.
Réactions et reconnaissances
Le 24 décembre 2024, Israël a finalement reconnu sa responsabilité dans cet acte par la voix de son ministre de la Défense, Israël Katz. Cette reconnaissance a été qualifiée par l'Iran de "crime odieux" et de "premier aveu éhonté" par l'ambassadeur iranien aux Nations unies, Amir Saeid Iravani. Celui-ci a exprimé les vues de son pays dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU.
Conséquences régionales
La reconnaissance de cet acte par Israël s'inscrit dans le contexte plus large d'un conflit en cours entre le Hamas et l'armée israélienne. Ce conflit a commencé en octobre 2023 après une attaque du Hamas dans le sud d'Israël, qui a fait plus de 1 200 victimes, principalement des civils. En réponse, Israël a mené des opérations militaires qui ont causé la mort de plus de 45 000 Palestiniens selon des chiffres du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, confirmés comme fiables par l'ONU.
Le meurtre de Yahya Sinouar, successeur de Haniyeh et présumé planificateur de l'attaque de 2023, en octobre 2024 à Gaza, a en outre exacerbé les tensions.
Analyse des tensions
En représailles à l'assassinat de Haniyeh et de Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah tué fin septembre 2024 à Beyrouth, l'Iran a tiré 200 missiles en direction d'Israël le 1er octobre 2024. L'ambassadeur iranien à l'ONU a utilisé la reconnaissance israélienne pour justifier ces actions comme "légitimes et légales", et a accusé Israël de constituer une menace majeure à la paix et à la sécurité régionales et internationales.
Divergences d'opinions
Ce conflit s'accompagne de divergences importantes concernant la légitimité des actions menées par les deux parties. Alors qu'Israël affirme se défendre contre des menaces terroristes, l'Iran et les entités soutenant le Hamas décrivent les actions d'Israël comme des agressions injustifiées. Cette situation alimente les tensions non seulement en région mais au niveau international, chaque partie cherchant soutien et légitimité auprès de la communauté internationale.