Résumé
La Japan Meteorological Agency (JMA) a annoncé le 27 août 2025 que Tokyo avait enregistré dix jours consécutifs avec des températures de 35 °C ou plus, une série inédite depuis le début des relevés en 1875.
Détails de l'épisode
La JMA a qualifié cette série de mesures de « première depuis le début des relevés ». Les prévisions météorologiques indiquaient que la période de températures supérieures ou égales à 35 °C pourrait cesser le 28 août 2025, avec des valeurs attendues inférieures à 35 °C.
Contexte national et événements liés
Plusieurs phénomènes météorologiques remarquables ont été observés au Japon au cours de la même période :
- La ville de Toyotomi, sur l'île de Hokkaido, a enregistré un niveau de précipitations record sur une période de douze heures, équivalant à plus d'un mois de précipitations moyennes pour le mois d'août selon les relevés cités par la presse.
- Début août, la ville de Kirishima, dans le sud-ouest du pays (préfecture de Kagoshima), a reçu 500 mm de pluie en vingt-quatre heures, quantité déclarée équivalente à environ deux fois la pluviométrie moyenne d'août pour la localité.
- Des températures maximales remarquées plus tôt pendant l’été incluent une valeur de 41,8 °C relevée à Isesaki (préfecture de Gunma) le 5 août 2025.
Tendances climatiques observées au Japon
Les relevés nationaux citent les étés 2023 et 2024 comme étant les plus chauds enregistrés à égalité, et l’automne 2024 comme le plus chaud depuis le début des séries temporelles utilisées dans ces analyses. Des manifestations observées du réchauffement incluent un avancement de la floraison des cerisiers et, dans certains cas, une floraison incomplète lorsque les saisons froides sont insuffisantes pour déclencher les phénomènes biologiques habituels. Le retrait ou l’apparition tardive de la neige sur le mont Fuji a également été signalé : la neige y est apparue début novembre l’année précédente, contre une apparition moyenne début octobre.
Observations et limites d’attribution
Des scientifiques cités dans les comptes rendus indiquent que le changement climatique d’origine humaine accroît l’intensité, la fréquence et l’ampleur des vagues de chaleur. Les services météorologiques nationaux rappellent cependant qu’il est délicat d’attribuer un événement météorologique particulier à la seule évolution climatique sans analyses spécifiques d’attribution.
Données et alertes internationales
Les données mondiales de l’Administration océanique et atmosphérique des États-Unis (NOAA) signalent un réchauffement plus rapide en Europe par décennie depuis 1990, suivi de près par l’Asie. Les Nations unies et des agences spécialisées en santé et climat ont averti des conséquences croissantes de l’augmentation des températures sur la santé et la productivité au travail. Ces agences estiment que la productivité des travailleurs peut diminuer de l’ordre de 2 à 3 % pour chaque degré Celsius au‑dessus de 20 °C. Parmi les risques sanitaires identifiés figurent les coups de chaleur, la déshydratation, des troubles rénaux et des effets neurologiques.
Sources
Les informations principales proviennent d’annonces et de communiqués de la Japan Meteorological Agency, de synthèses médiatiques citant l’AFP, de données NOAA et d’avertissements formulés par des agences des Nations unies et des agences de santé et climat internationales.