Contexte
Le cancer de la prostate est le cancer masculin le plus fréquent en France, avec 59 885 nouveaux cas déclarés en 2023. Après un traitement initial par chirurgie ou radiothérapie, certains patients présentent une récidive biologique, souvent repérée par une augmentation rapide de l’antigène prostatique spécifique (PSA). Ces récidives peuvent précéder une dissémination métastatique, notamment osseuse.
Conception de l'étude
Un essai randomisé a inclus un peu plus de 1 000 patients recrutés dans 244 centres répartis dans 17 pays. Tous les participants présentaient un risque élevé de récidive après traitement local et une élévation rapide du PSA. Les patients ont été répartis aléatoirement en trois groupes : hormonothérapie standard par leuproréline, enzalutamide en monothérapie, ou association duuproréline et de l’enzalutamide. Le suivi rapporté couvre une durée d’observation de huit ans.
Résultats principaux
Au terme de la période de suivi, le groupe ayant reçu l’association de l’hormonothérapie et de l’enzalutamide présentait une réduction relative du risque de décès de 40,3 % par rapport au groupe traité par hormonothérapie seule. La survie globale à huit ans était de 78,9 % dans le groupe recevant le traitement combiné, 69,5 % dans le groupe traité par leuproréline seul et 73,1 % dans le groupe ayant reçu l’enzalutamide seul.
Interprétation
Les résultats indiquent qu, dans cette population de patients à risque élevé de récidive après traitement local, l’ajout d’enzalutamide à une hormonothérapie standard a été associé à une amélioration de la survie globale à huit ans par rapport à l’hormonothérapie seule. Les auteurs de l’étude ont présenté ces résultats comme complémentaires aux données antérieures montrant un bénéfice de l’enzalutamide dans d’autres situations cliniques du cancer de la prostate.
Aspects méthodologiques et financiers
L’étude a été financée par les entreprises pharmaceutiques Pfizer et Astellas Pharma, co-développeurs de l’enzalutamide. Les détails complets de la méthodologie, des analyses statistiques et des données de sécurité figurent dans la publication rapportant l’essai.
Considérations cliniques
Les données publiées portent sur la survie globale à huit ans et sur la taille de l’effet rapportée dans la population étudiée. Les décisions thérapeutiques doivent tenir compte des profils d'effets indésirables, des comorbidités des patients et des recommandations établies par les autorités sanitaires et sociétés savantes. Les praticiens peuvent se référer au texte intégral de l’étude pour l’évaluation complète du rapport bénéfice/risque.








