Contexte
Le parquet général a requis le samedi 15 novembre 2025 treize ans de réclusion criminelle contre l'avocat Alex Ursulet. Il est poursuivi pour le viol d'une ancienne stagiaire à son cabinet, fait que la plaignante situe au 30 janvier 2018. L'accusé risque une peine maximale de vingt ans de réclusion criminelle.
Réquisitions et arguments du parquet
L'avocat général Philippe Courroye a demandé l'incarcération de l'accusé et a retenu la qualification de viol avec les circonstances aggravantes de contrainte, de surprise et de faits commis par une personne ayant autorité. Le parquet a relevé ce qu'il a présenté comme des «contradictions» et des «incohérences» dans la version de l'accusé et a mis en avant la constance des déclarations de la plaignante.
Le magistrat a également évoqué, au cours de son réquisitoire, une relation qu'il a décrite comme marquée par la domination et la possession après une phase qu'il a qualifiée de séduction. Il a utilisé des formules prononcées devant la cour telles que «Il n'y a pas de complot, elle a bien été victime d'un viol» et «C'est la robe d'avocat que vous avez souillée» pour critiquer la conduite attribuée à l'accusé.
Déclarations de la plaignante
La plaignante, devenue depuis avocate, a raconté le déroulement des faits en déclarant que l'agression par pénétration digitale vaginale est intervenue le 30 janvier 2018 en milieu d'après-midi, alors qu'ils se trouvaient seuls au cabinet. Elle a dit que les faits sont survenus après un déjeuner au restaurant à l'initiative de l'avocat et qu'elle a mis un terme à son stage le lendemain.
Le parquet a expliqué que la plaignante craignait de ne pas être crue et a présenté cette crainte comme une explication au délai de dépôt de plainte.
Position de l'accusé et de la défense
Alex Ursulet a nié les faits et a répété qu'il était innocent des faits qui lui sont reprochés. Selon la défense, la plaignante aurait construit un récit a posteriori, éventuellement motivé par un ressentiment lié à des occasions professionnelles manquées ou par l'action d'adversaires, argument que le parquet a récusé.
Le réquisitoire a aussi fait référence à la notoriété de l'accusé au sein de la profession, mentionnant son passé professionnel.
Procédure et suite
Après les réquisitions, les avocats de la défense doivent plaider. Le délibéré et le verdict étaient attendus dans la soirée du même jour.








