Verdict et cour
La cour d'assises spéciale de Paris a rendu, le 26 septembre 2025, des condamnations contre trois femmes reconnues coupables d'appartenance au groupe État islamique (EI). Les peines prononcées vont de dix à treize ans de réclusion criminelle.
Faits reprochés
Les trois prévenues avaient rejoint l'organisation en Syrie en 2014 en compagnie de leurs enfants. Elles sont restées sur place jusqu'en 2019, date à laquelle elles ont été arrêtées puis renvoyées en France.
Déroulement de la procédure
Le procès s'est ouvert le 15 septembre 2025 devant la cour d'assises spéciale de Paris. Les parties ont présenté leurs arguments et le parquet national antiterroriste (PNAT) a formulé des réquisitions contre les prévenues.
Peines prononcées
- Jennyfer Clain, 34 ans, a été condamnée à onze ans de réclusion criminelle. Le PNAT avait requis treize ans à son encontre.
- Christine Allain, 67 ans, a été condamnée à treize ans de réclusion criminelle, la peine étant assortie d'une sûreté aux deux tiers. Le parquet avait requis quinze ans.
- Mayalen Duhart, 42 ans, a été condamnée à dix ans d'emprisonnement, avec mandat de dépôt à effet différé, conformément aux réquisitions.
Les trois condamnées ont également fait l'objet d'un suivi sociojudiciaire d'une durée de huit ans.
Déclarations lors du procès
L'avocat de Jennyfer Clain, Me Guillaume Halbique, a qualifié la décision d'"équilibrée" et a indiqué que l'absence de période de sûreté permettrait d'envisager une demande de remise de peine ; il a également déclaré que sa cliente ne ferait "a priori" pas appel.
Jennyfer Clain a présenté des excuses aux victimes, qualifiées par son conseil de "sincères et profondes". Mayalen Duhart a déclaré : « Je ne suis pas une victime ; les victimes, ce sont les autres, ceux que l'organisation à laquelle j'ai appartenu a torturé et massacré : je suis responsable. »
Conséquences procédurales
Les peines prononcées incluent des modalités d'exécution différentes (mandat de dépôt différé pour l'une des prévenues, sûreté pour une autre) et un suivi sociojudiciaire. Les voies de recours restent ouvertes dans les délais et conditions prévus par la procédure pénale.