Contexte des frappes
Dans la nuit du vendredi 1er au samedi 2 août, plusieurs régions du sud de la Russie ont été la cible de frappes de drones attribuées à l’Ukraine. Selon les autorités locales russes, ces attaques ont provoqué la mort de trois personnes dans les régions de Rostov, Penza et Samara. L’armée russe a indiqué avoir intercepté un total de 112 drones pendant cette nuit.
Détail des incidents
Un des décès a été signalé dans la région de Samara, située à environ 800 kilomètres de la frontière ukrainienne. Selon le gouverneur régional, la victime se trouvait dans une maison de campagne incendiée à la suite de la chute de débris de drone. Dans la région de Penza, également située entre Samara et la frontière ukrainienne, une entreprise a été touchée par une attaque de drone. Cette frappe a provoqué la mort d’une femme et blessé deux autres personnes, dont le pronostic vital n’est pas engagé d’après le gouverneur local. Dans la région de Rostov, qui est frontalière de l’Ukraine, une attaque nocturne a été repoussée par les forces russes avec la destruction de plusieurs drones. Au village d’Ouglerodovski, dans le district de Krasnosoulinski, un incendie s’est déclaré dans un bâtiment industriel, causant la mort d’un employé de sécurité selon les autorités régionales.
Utilisation des drones et contexte militaire
La même veillée, les forces russes ont fait savoir qu’elles avaient intercepté 112 drones lancés depuis l’Ukraine vers le territoire russe. Parallèlement, d’après une analyse de l’AFP publiée la veille, le mois de juillet aurait vu un niveau inédit d’utilisation de drones par la Russie contre l’Ukraine, avec 6 297 drones lancés. Une partie d’entre eux seraient des drones leurres, conçus pour saturer les défenses antiaériennes ukrainiennes.
Réactions internationales et demandes d’équipement
En réponse à la poursuite du conflit et à l’intensification des attaques, l’Ukraine a réitéré sa demande de systèmes de défense antiaérienne auprès de ses alliés européens, visant notamment l’obtention de batteries Patriot. Le Kremlin a pour sa part écarté l’idée d’un cessez-le-feu durable, tandis que des responsables américains ont réagi en ordonnant le déploiement de deux sous-marins nucléaires, à la suite de déclarations du responsable russe Dmitri Medvedev.