Résumé
Début septembre 2025, le président des États-Unis a annoncé son intention d'envoyer des forces fédérales à Chicago pour « régler le problème de la criminalité en vitesse ». Il n'a pas précisé de calendrier pour un tel déploiement. Les autorités de l'État de l'Illinois et de la ville de Chicago ont exprimé leur opposition et indiqué qu'elles envisageaient des recours juridiques.
Déclaration présidentielle
Dans des déclarations publiques, le président a déclaré vouloir intervenir à Chicago et a comparé la situation de la ville à celle d'autres métropoles ayant fait l'objet d'interventions fédérales. Il a évoqué des mesures prises à Washington, D.C., et laissé ouverte la possibilité d'envoyer des policiers fédéraux ou du personnel militaire dans d'autres grandes villes.
Réactions des autorités locales
Le gouverneur de l'Illinois a affirmé que l'État n'accepterait pas le déploiement de troupes dans les rues de Chicago et s'est dit prêt à contester judiciairement toute intervention militaire. Le maire de Chicago a indiqué que la ville ne souhaitait pas et n'avait pas besoin d'une présence militaire. Des responsables locaux ont critiqué les motifs avancés pour justifier un tel envoi de forces.
Le gouverneur a par ailleurs souligné une baisse d'environ 50 % du nombre de meurtres au cours des quatre dernières années, selon ses déclarations publiques.
Contexte des déploiements fédéraux récents
Mi-août 2025, des troupes fédérales ont été déployées à Washington, D.C., pour la protection d'institutions et de monuments nationaux. Des gardes nationaux, du personnel militaire et des véhicules blindés y ont été mobilisés.
Un déploiement de réservistes de la Garde nationale et de militaires à Los Angeles, réalisé sans l'accord du gouverneur de Californie, a été contesté en justice. Un juge fédéral a jugé ce déploiement illégal, décision susceptible d'appel et susceptible d'être portée devant la Cour suprême des États-Unis.
Enjeux juridiques et politiques
L'annonce d'un envoi de forces fédérales dans une grande ville gouvernée par des responsables d'un autre parti a relancé le débat sur la répartition des compétences entre autorités fédérales, étatiques et locales, ainsi que sur les conditions légales justifiant le recours à des troupes pour des missions de maintien de l'ordre intérieur. Des responsables locaux ont indiqué qu'ils useraient de la voie judiciaire pour limiter ou contester l'autorité des forces fédérales sur leur territoire.
Des observateurs ont également relevé les conséquences possibles de ces interventions sur les calendriers électoraux et sur les relations entre le gouvernement fédéral et les autorités des États et des municipalités.
Sources et chronologie
Les éléments rapportés reposent sur des communications publiques et des conférences de presse tenues début septembre 2025. Les décisions judiciaires mentionnées concernant Los Angeles ont été rendues et sont en cours de procédures d'appel.