Résumé
Le président des États-Unis a déclaré qu’il était prêt à envisager de nouvelles sanctions contre la Russie, à la suite d’une importante attaque aérienne visant l’Ukraine. Cette attaque a entraîné des dégâts matériels et des pertes humaines et a provoqué des réactions de responsables ukrainiens, américains et de plusieurs dirigeants européens.
Attaque aérienne et dommages
Selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a lancé une offensive aérienne comprenant 810 drones et 13 missiles. Les forces ukrainiennes indiquent avoir intercepté 747 drones et 4 missiles. Les frappes ont causé au moins cinq morts et plus d’une vingtaine de blessés. Plusieurs régions du pays ont été touchées et des immeubles résidentiels ont subi des dommages.
Le bâtiment abritant le siège du gouvernement ukrainien à Kyiv a été endommagé — toit et étages supérieurs —, selon la première ministre Ioulia Svyrydenko, qui a précisé qu’aucune victime n’avait été recensée parmi le personnel du bâtiment. Les services de secours ont indiqué que l’incendie déclenché par les impacts avait été maîtrisé.
Bilan et revendications
Les autorités ukrainiennes ont fait état d’au moins cinq morts, dont deux à Kyiv. Le maire de Kyiv a précisé que les deux personnes tuées dans la capitale étaient une femme et son enfant âgé de deux mois.
L’armée russe a déclaré viser des "sites du complexe militaro-industriel", des aérodromes et des infrastructures de transport, et a indiqué avoir touché des sites de production de drones, des aérodromes militaires et deux entreprises industrielles en périphérie de Kyiv. Le ministère russe a ajouté qu’aucune autre cible n’avait été touchée dans les limites de Kyiv, laissant entendre que des dégâts au siège du gouvernement pouvaient résulter de chutes de débris.
Les autorités ukrainiennes ont par ailleurs déclaré avoir frappé une usine dans la région russe de Briansk et une raffinerie dans la région de Krasnodar.
Réactions ukrainiennes
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé à une "réponse forte" de la part des partenaires internationaux et a demandé une réaction coordonnée. La première ministre Ioulia Svyrydenko a sollicité un renforcement des sanctions, en particulier contre le secteur pétrolier et gazier russe, et a réclamé un soutien en matériel militaire.
Réactions internationales
Plusieurs responsables étrangers ont condamné l’attaque. Le président français a estimé que la Russie s’enfermait davantage dans une logique de guerre; le premier ministre britannique a affirmé que le président russe ne prenait pas la paix au sérieux; et la présidente de la Commission européenne a dénoncé des atteintes à la diplomatie. Vingt-six pays, principalement européens, se sont engagés à Paris à contribuer à des garanties de sécurité pour l’Ukraine en cas de cessation des hostilités.
Déclarations et options américaines
Interrogé à la Maison-Blanche sur la possibilité d’une nouvelle phase de sanctions contre la Russie, le président américain a répondu qu’il y était prêt. Le ministre américain des Finances, Scott Bessent, a indiqué que les États-Unis étaient disposés à "faire monter la pression" et a appelé les partenaires européens à renforcer leur action.
Les responsables américains ont évoqué la possibilité de mesures visant les pays qui achètent des hydrocarbures russes afin de réduire les ressources financières de la Russie. Le président américain a déjà pris des mesures tarifaires contre l’Inde pour des achats d’hydrocarbures, selon les déclarations rapportées.
Situation militaire et diplomatie
Sur le plan militaire, l’armée russe a revendiqué la prise d’une localité dans la région de Dnipropetrovsk. Les autorités ukrainiennes ont reconnu la présence de troupes russes dans certaines zones de cette région. Les textes publics rapportent que les forces de Moscou contrôlent environ 20 % du territoire ukrainien.
Des démarches diplomatiques ont eu lieu récemment, incluant des rencontres entre dirigeants sur plusieurs scènes internationales. Ces tentatives n’ont pas permis d’aboutir à un accord sur une cessation des hostilités, les positions de Moscou et de Kyiv restant divergentes sur les conditions d’un cessez-le-feu et sur d’éventuelles rencontres entre leurs chefs d’État.
Éléments de contexte
La Russie justifie ses actions en invoquant des cibles militaires et industrielles liées à l’effort de guerre ukrainien. Les pays occidentaux insistent sur la nécessité d’une réponse coordonnée, incluant des sanctions et un renforcement des capacités de défense de l’Ukraine.
(Informations rapportées à partir de déclarations publiques d’autorités ukrainiennes, russes, américaines et européennes.)