Contexte
Un accord de cessez-le-feu est entré en vigueur le 10 octobre 2025 dans le cadre d'un plan négocié indirectement. La première phase de cet accord a prévu, entre autres, la libération d'otages et l'entrée d'aide humanitaire. Le Hamas a remis des otages vivants et commencé à restituer des dépouilles ; les autorités israéliennes ont indiqué avoir reçu plusieurs dépouilles et en avoir identifié certaines.
Déroulement des incidents
Le 19 octobre 2025, l'armée israélienne a déclaré avoir été la cible d'attaques contre ses forces déployées dans la bande de Gaza, notamment à Rafah, et avoir riposté par des frappes aériennes et des tirs d'artillerie. Elle a indiqué avoir visé des positions, des stocks d'armes et des infrastructures souterraines attribuées au Hamas, et avoir mené des frappes dans plusieurs secteurs, dont Rafah, Khan Younès, Beit Lahia et Bureij.
Selon l'armée israélienne, des combattants ont ouvert le feu sur des soldats israéliens et ont utilisé des missiles antichars. Après avoir effectué des frappes, l'armée a annoncé en soirée qu'elle cessait ses frappes et reprenait l'application du cessez-le-feu "conformément aux directives de l'échelon politique", tout en précisant qu'elle riposterait à toute nouvelle violation.
Le Hamas a nié être à l'origine d'attaques contre l'armée israélienne dans la région de Rafah et a réaffirmé son engagement à respecter le cessez-le-feu. Des témoins ont signalé des échanges de tirs entre groupes armés palestiniens dans certaines zones de Rafah et des frappes aériennes israéliennes en réaction à ces affrontements.
Parallèlement aux opérations militaires, une autorité israélienne a annoncé la suspension provisoire de l'acheminement d'aide humanitaire vers la bande de Gaza, en invoquant une violation de l'accord de trêve.
Bilan humain déclaré
Les bilans fournis par les différentes parties et services de secours varient. L'armée israélienne a annoncé la mort de deux soldats lors d'affrontements à Rafah. La Défense civile opérant dans la bande de Gaza a fait état, dans différents communiqués, de morts parmi la population palestinienne ; les chiffres rapportés ont varié selon les communiqués cités (allant de la dizaine à plusieurs dizaines de victimes). Des blessés ont également été signalés et des corps ont été transportés vers des hôpitaux de la bande de Gaza.
En liaison avec le conflit plus large déclenché en octobre 2023, les autorités israéliennes indiquent un bilan de 1 221 morts en Israël lié à l'attaque du 7 octobre 2023. Le ministère de la Santé de la bande de Gaza a communiqué un bilan des morts à Gaza depuis le début des hostilités, chiffres cités par les autorités locales.
Réactions politiques et mesures
Le gouvernement israélien a qualifié les incidents de violation du cessez-le-feu et plusieurs responsables israéliens ont appelé à une réponse ferme. Le Premier ministre a ordonné aux forces de riposter aux violations. Le ministre de la Défense a averti que toute nouvelle attaque entraînerait des représailles. Des responsables politiques israéliens ont également évoqué la possibilité de nouvelles opérations si les incidents se poursuivaient.
Le Hamas a nié être responsable des incidents allégués dans certains secteurs et a demandé la poursuite des engagements convenus dans l'accord de cessez-le-feu. Le mouvement a également indiqué avoir retrouvé une dépouille supplémentaire d'otage et s'est engagé, sous réserve des conditions, à restituer des corps à Israël.
L'accès humanitaire et la réouverture du point de passage de Rafah avec l'Égypte ont été évoqués comme liés à l'avancement des opérations de restitution des dépouilles et au respect des engagements prévus par l'accord.
Enjeux et suites possibles
Les incidents du 19 octobre 2025 ont mis à l'épreuve la mise en œuvre du cessez-le-feu et soulevé des questions sur la sécurisation des zones de retrait, la restitution des dépouilles d'otages et l'acheminement de l'aide humanitaire. Des discussions sur les phases ultérieures du plan en cours, incluant des mesures sur le désarmement et la gouvernance, restent en cours de négociation entre les parties et les médiateurs impliqués.