La visite d'État de Donald Trump au Royaume‑Uni a débuté le 17 septembre 2025, après l'arrivée du couple présidentiel le 16 septembre à l'aéroport de Stansted. Elle s'est déroulée sur deux jours à l'invitation du roi Charles III et a mêlé cérémonies protocolaires, rencontres politiques et annonces économiques, dans un contexte de sécurité renforcée et de manifestations.
Arrivée et déroulement protocolaire
Le soir du 16 septembre 2025, l'Air Force One s'est posé à l'aéroport de Stansted. Le couple présidentiel a passé la nuit à la résidence de l'ambassadeur des États‑Unis à Londres.
Le 17 septembre, Marine One a atterri sur la pelouse du domaine royal de Windsor. À leur descente d'hélicoptère, le président et son épouse ont été accueillis par le prince héritier William et son épouse Catherine, puis par le roi Charles III et la reine Camilla.
Les cérémonies officielles à Windsor ont inclus des salves depuis le château, la revue d'une garde d'honneur comportant exceptionnellement trois régiments, une procession en carrosse à l'intérieur du domaine et un déjeuner privé avec la famille royale. Le couple présidentiel a également déposé des fleurs dans la chapelle Saint‑George. Un défilé aérien rassemblant des F‑35 britanniques et américains ainsi que la patrouille Red Arrows a précédé un banquet d'État réunissant environ 150 invités.
Dispositif de sécurité et manifestations
Les autorités britanniques ont mis en place un dispositif de sécurité élevé autour des sites officiels et dans le centre de Londres. La visite s'est déroulée en grande partie à huis clos, sans déplacement public de la délégation dans les rues de Windsor.
Plusieurs services de sécurité ont été mobilisés : la Thames Valley Police, le MI5 et des unités antiterroristes ont travaillé en coordination avec des équipes américaines, dont certaines ont été autorisées à porter des armes sur le sol britannique. Les mesures comprenaient l'utilisation de drones de surveillance, des tireurs d'élite, des patrouilles sur la Tamise et des équipes d'intervention aériennes.
Selon la presse, plusieurs milliers d'agents ont été mobilisés : la BBC a évoqué le déploiement de 6 000 policiers et un coût estimé à 20 millions de livres pour le dispositif global. À Londres, la coalition « Stop Trump » a organisé un rassemblement encadré par plus de 1 600 policiers.
Des manifestations ont eu lieu à Londres et ailleurs au Royaume‑Uni. Des projections d'images et des banderoles liées à l'affaire Jeffrey Epstein ont été diffusées sur certains bâtiments autour du château de Windsor.
Enjeux diplomatiques et économiques
Le deuxième jour s'est tenu à Chequers, la résidence de campagne du Premier ministre, où des discussions bilatérales ont porté sur les droits de douane, les relations commerciales et les investissements.
Plusieurs annonces d'investissements ont accompagné la visite : Microsoft a annoncé un engagement de 30 milliards de dollars au Royaume‑Uni, Google a évoqué des investissements de plusieurs milliards, et le laboratoire GSK a annoncé un plan d'investissement de 30 milliards de dollars aux États‑Unis sur cinq ans, axé sur la recherche, le développement et la production.
Par ailleurs, la presse a rapporté des négociations sur les droits de douane, notamment un droit de 25 % appliqué à l'acier britannique ; selon le Financial Times, le gouvernement britannique n'aurait pas obtenu d'exemption.
Réactions et contexte public
La visite a suscité des réactions contrastées. Certains ont salué l'accueil d'un chef d'État, tandis que d'autres ont choisi de manifester leur opposition. Des pancartes et slogans critiques ont été signalés lors des rassemblements, et des observateurs ont noté que des sujets sensibles pouvaient être abordés en conférence de presse.
Informations complémentaires
Il s'agissait de la seconde visite d'État d'un président américain au Royaume‑Uni pour Donald Trump, la première datant de 2019. Les autorités ont indiqué que certaines mesures de sécurité resteraient invisibles au public pour des raisons opérationnelles.
Les chiffres et annonces cités dans cet article proviennent de déclarations officielles et de reportages publiés pendant la période de la visite.