Résumé
Le sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) s'est tenu à Tianjin. Lors de l'ouverture, les présidents chinois et russe, Xi Jinping et Vladimir Poutine, ont exprimé des positions critiques à l'égard des pays occidentaux. L'événement a réuni des chefs d'État et de gouvernement des dix États membres de l'OCS ainsi que des pays partenaires et observateurs, et a donné lieu à plusieurs rencontres bilatérales et à des déclarations communes.
Contexte et participants
Le sommet a réuni les dirigeants des dix États membres de l'OCS ainsi que des représentants d'une vingtaine de pays partenaires et observateurs et d'une dizaine d'organisations régionales et internationales. Parmi les participants figuraient notamment les présidents iranien Massoud Pezeshkian, turc Recep Tayyip Erdogan et biélorusse Alexandre Loukachenko, ainsi que le Premier ministre indien Narendra Modi et le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif.
L'OCS regroupe des pays représentant près de la moitié de la population mondiale et environ 23,5 % du produit intérieur brut mondial, selon les chiffres communiqués lors du sommet. L'organisation a annoncé l'association du Laos en tant que pays partenaire.
Discours d'ouverture et prises de position
Lors de l'ouverture du sommet, Xi Jinping a critiqué ce qu'il a qualifié de « mentalité de guerre froide » et d'« actes d'intimidation », et a plaidé pour un monde multipolaire, une globalisation économique inclusive et une gouvernance internationale qu'il a appelée « plus juste et raisonnable ». Il a défendu le rôle des institutions multilatérales, en citant le système des Nations unies et l'Organisation mondiale du commerce.
Vladimir Poutine a présenté son interprétation des causes du conflit en Ukraine, imputant la crise à un coup d'État en Ukraine selon ses propos et accusant l'Occident d'avoir soutenu cet événement et d'avoir cherché à rapprocher l'Ukraine de l'OTAN. Il a également défendu les actions de la Russie en Ukraine.
Rencontres bilatérales et calendrier
Le sommet a donné lieu à plusieurs rencontres bilatérales. Vladimir Poutine s'est entretenu avec les présidents turc et iranien et a eu des échanges prolongés avec le Premier ministre indien, y compris un entretien en « face à face » rapporté par les médias d'État russes. Des discussions entre Xi Jinping et Vladimir Poutine étaient prévues dans la capitale chinoise après le sommet.
Déclarations communes et décisions
Les participants ont approuvé un ensemble de documents visant à renforcer la coopération en matière de sécurité et de commerce. L'OCS a publié une déclaration condamnant les actes causant des victimes civiles dans la bande de Gaza et les frappes qui ont visé l'Iran, et a appelé à un cessez-le-feu complet et durable ainsi qu'à un accès humanitaire sans entrave à Gaza.
Manifestations militaires et déplacements
Dans la période suivant le sommet, plusieurs chefs d'État, dont Vladimir Poutine, devaient assister à une démonstration militaire à Pékin organisée pour commémorer la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le leader nord‑coréen Kim Jong Un a quitté Pyongyang pour se rendre en Chine afin d'assister à ce défilé ; la Corée du Nord figure parmi les alliés évoqués dans le cadre des relations russo‑coréennes.
Enjeux évoqués
Les sujets abordés au sommet incluaient les tensions commerciales entre grandes économies, le conflit en Ukraine, le dossier nucléaire iranien et les questions de sécurité régionale. Le sommet a été présenté par les autorités comme une instance visant à promouvoir un modèle de coopération internationale alternatif à celui des alliances occidentales, tandis que certains participants et observateurs ont mis en évidence des intérêts nationaux distincts et des priorités divergentes entre membres.
Observations finales
Le sommet a combiné prises de position publiques, démarches diplomatiques bilatérales et décisions de coopération. Il a été accompagné d'initiatives‑symboles et d'événements associés dans la région, notamment des manifestations militaires à Pékin et des visites officielles prévues entre dirigeants.