Identité et antécédents
Adrien Guihal, connu sous le nom d'Abou Oussama al-Faransi, est un ressortissant français visé par un mandat d'arrêt international depuis 2015. Il est notamment signalé pour son rôle au sein des organes médiatiques de l'organisation État islamique (EI) et pour avoir participé à des enregistrements audio revendiquant des attentats.
Antécédents judiciaires et parcours
Selon des éléments rapportés, Guihal a été arrêté en France en 2008 dans le cadre d'un projet visant un bâtiment des services de renseignement. Après avoir purgé une peine de prison, il s'est rendu en Syrie en 2015 et a rejoint l'organisation État islamique.
Revendications attribuées
Des enregistrements audio attribués à Guihal ont servi à revendiquer plusieurs attaques, notamment l'attentat de Nice du 14 juillet 2016 et l'assassinat de deux policiers à Magnanville en juin 2016. Ces éléments ont été cités dans le cadre d'enquêtes sur son implication dans la communication et la propagande de l'EI.
Arrestation et détention en Syrie
Guihal a été arrêté à Raqqa en mai 2018. Il a ensuite été détenu dans des établissements dirigés par des autorités kurdes en Syrie pendant plusieurs années.
Transfert en Irak et procédure judiciaire
Des autorités irakiennes ont indiqué que Guihal a été transféré en Irak en juillet, accompagné de 46 autres ressortissants français détenus en Syrie. Les autorités ont précisé que ces personnes font l'objet d'enquêtes et d'interrogatoires portant sur leur implication présumée dans des crimes commis par l'EI en Irak, et qu'elles seront jugées par les tribunaux irakiens.
Situation des procédures et décisions antérieures
Les tribunaux irakiens ont par le passé prononcé des condamnations pour des personnes reconnues coupables de "terrorisme", incluant des peines de mort et des peines de réclusion à perpétuité. En 2019, onze ressortissants français avaient été condamnés à mort par des juridictions irakiennes, selon des informations judiciaires publiées à l'époque.
Questions de rapatriement et intervention de la défense
La famille de Guihal a demandé son rapatriement vers la France. Son avocat a critiqué le transfert vers l'Irak et a soutenu que le rapatriement constituerait la voie appropriée pour assurer un jugement dans le respect des droits de la défense. Les autorités françaises ont, depuis 2022, organisé des rapatriements limités d'enfants et de femmes issus de camps en Syrie ; les décisions relatives au rapatriement d'hommes détenus font l'objet de débats et d'examens judiciaires.
Enjeux et contexte opérationnel
L'Irak a mis en place des structures destinées à documenter les crimes commis par l'EI et à coordonner les procédures judiciaires internationales. Les transferts de personnes capturées en Syrie vers l'Irak s'inscrivent dans un contexte de coopération judiciaire et de poursuites pour actes liés au groupe État islamique.