Déclaration principale
Le 7 octobre 2025, Bruno Retailleau, président du parti Les Républicains (LR), a déclaré qu’il n’écartait pas la possibilité d’un retour de son parti au gouvernement à condition qu’il s’agisse d’une « cohabitation » avec la majorité présidentielle et que LR « ne se dilue pas » dans le camp présidentiel.
Conditions posées
Selon ses déclarations sur les antennes de CNews et Europe 1, Retailleau a indiqué que les Républicains seraient prêts à gouverner uniquement si la configuration ministérielle correspondait à ce qu’il a qualifié de « cohabitation ». Il a cité la nomination, un an auparavant, de Michel Barnier à Matignon comme « une forme de cohabitation », sans préciser si LR revendiquait le poste de Premier ministre pour son parti.
Contexte et chronologie des événements récents
Le chef du gouvernement présenté le 5 octobre par Sébastien Lecornu a fait l’objet de critiques de la part de Retailleau, qui a menacé de démissionner, estimant que cette équipe traduisait une « hyper-présidence ». Il a expliqué sa rupture par le fait que, selon lui, Sébastien Lecornu aurait « caché » la nomination de Bruno Le Maire au ministère de la Défense.
Retailleau a imputé à Bruno Le Maire, ancien ministre de l’Économie, la responsabilité d’un endettement élevé de la France, position reprise dans ses critiques adressées à l’équipe gouvernementale.
Réponse aux critiques personnelles
Bruno Retailleau a rejeté les affirmations selon lesquelles sa posture viserait uniquement à obtenir ou conserver un poste au gouvernement. Il a contesté cette accusation en demandant combien de personnalités, depuis 1958, nommées à des fonctions telles que ministre d’État ou ministre de l’Intérieur, avaient refusé une nomination.
Position sur l’identité politique de LR
Retailleau a insisté sur la nécessité, pour son parti, de préserver son identité et sa capacité d’action en refusant toute dilution dans le camp présidentiel. Il a rappelé l’existence d’un "socle commun" ayant servi de base à des partenariats antérieurs et dénoncé le traitement dont, selon lui, les Républicains font l’objet, perçus comme prêts à accepter trop de concessions politiques.
Situation actuelle
À l’issue de ces déclarations, Les Républicains n’ont pas formalisé de candidature pour Matignon et n’ont annoncé aucune entrée immédiate au gouvernement. Les propos de Bruno Retailleau précisent toutefois les conditions politiques sous lesquelles son parti envisagerait un éventuel retour au sein de l’exécutif.