Contexte
Le Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) a présenté et fait adopter une première version de son budget pluriannuel pour l'édition hivernale qui se déroulera dans les Alpes françaises. Le conseil d'administration du Cojop a voté ce budget le 20 octobre 2025, après une adoption préalable par le bureau exécutif le 7 octobre.
Montant et comparaison au plafond public
Le budget adopté s'établit à 2,132 milliards d'euros. Ce montant dépasse le plafond de dépenses fixé par l'État à 2 milliards d'euros et se situe légèrement en dessous de l'évaluation réalisée par l'Inspection générale des finances, qui avait chiffré une enveloppe à environ 2,2 milliards d'euros.
Structure des dépenses
Les dépenses prévues se répartissent en deux grandes catégories de manière approximativement équivalente :
- coûts opérationnels et technologiques liés à la préparation et à la gestion des sites ;
- dépenses administratives, ressources humaines, marketing et activités commerciales.
Le budget inclut une provision pour aléas portée à environ 240 millions d'euros, ajustement présenté par les organisateurs comme une révision de la provision initiale.
Sources de financement
Les recettes prévues reposent majoritairement sur des contributions privées, évaluées à environ 75 % du financement total. La ventilation prévue est la suivante :
- contribution estimée du Comité international olympique (CIO) aux alentours de 620 millions d'euros (soit environ 30 % des recettes) ;
- recettes commerciales pilotes (partenariats, billetterie, licences, hospitalités) estimées à environ 950 millions d'euros au total, dont environ 500 millions attendus des partenariats ;
- contributions publiques représentant environ 25 à 26 % du budget, soit un peu plus de 500 millions d'euros, dont 362 millions d'euros engagés par l'État et le solde attendu des régions organisatrices.
L'État a par ailleurs prévu une garantie publique destinée à couvrir un éventuel dépassement des coûts, telle qu'inscrite dans les discussions budgétaires nationales, avec un plafond prévu dans le projet de loi de finances.
Ajustements d'organisation et ressources humaines
Depuis la structuration des équipes à la tête du Cojop, des recrutements ont eu lieu pour renforcer l'organisation. Le nombre d'emplois prévu en phase d'organisation a été réduit par rapport aux estimations initiales : les effectifs envisagés ont été ramenés d'environ 3 000 à 2 100 personnes sur la durée du projet, et certains recrutements ont été étalés dans le temps pour maîtriser les coûts.
Incidences possibles et éléments encore ouverts
Plusieurs facteurs peuvent faire évoluer ce budget :
- la carte définitive des sites de compétition, notamment les choix d'inclusion ou non de certaines stations (valeurs évoquées publiquement incluent notamment Val d'Isère et Courchevel) ;
- le programme sportif et la définition des disciplines additionnelles imposées par le CIO ou proposées par le Cojop, dont le coût devra être pris en compte si des épreuves supplémentaires sont retenues ;
- la répartition des responsabilités et des garanties entre l'État et les collectivités territoriales pour les dépenses liées à la mise en œuvre et aux infrastructures.
Autres montants associés
Le budget estimé pour la Solideo, l'établissement public chargé de la livraison des ouvrages olympiques, est distinct et évalué à un peu plus d'un milliard d'euros pour cet événement dans les Alpes.
Calendrier de révision
Le Cojop a indiqué que ce budget constitue une première version qui sera actualisée annuellement jusqu'à la tenue des Jeux. Les choix techniques, sportifs et territoriaux restant à trancher pourront conduire à des modifications ultérieures du plan de financement.