Contexte

Des pluies torrentielles ont affecté les provinces côtières du centre du Vietnam pendant plusieurs jours, entraînant des crues, des inondations et des glissements de terrain. Des précipitations records ont été enregistrées, atteignant jusqu'à 1,7 mètre en 24 heures dans la ville de Hué.

Bilan humain

Le bilan officiel communiqué fait état de 35 personnes décédées et de cinq personnes toujours portées disparues. Les décès ont été répertoriés dans les provinces de Hué, Da Nang, Lam Dong et Quang Tri. Par ailleurs, les catastrophes naturelles (tempêtes, inondations, glissements de terrain) avaient déjà causé la mort ou la disparition de 187 personnes dans le pays au cours des neuf premiers mois de l'année.

Dommages matériels et impacts

Les intempéries ont provoqué des inondations étendues et des glissements de terrain détruisant des habitations et des terres cultivées. Plus de 16 500 maisons restent inondées. Des rapports antérieurs avaient signalé jusqu'à 128 000 maisons submergées et plus de 150 glissements de terrain.

Plusieurs kilomètres de routes ont été endommagés ou bloqués. Les pertes dans l'agriculture incluent plus de 5 000 hectares de cultures détruits et la mort de plus de 16 000 bovins. Les pertes économiques totales ont été estimées à environ 525 millions d'euros.

Dans la vieille ville de Hoi An, classée au patrimoine mondial, des rues sont inondées jusqu'à la taille et des rez-de-chaussée commerciaux sont submergés.

Déroulement des événements

Les précipitations intenses se sont déroulées sur une période d'une semaine dans le centre du pays. Des glissements de terrain et des inondations consécutifs aux précipitations ont provoqué des coupures d'accès et des dommages aux infrastructures routières. Des régions du nord du Vietnam avaient déjà été touchées au début du mois d'octobre par des inondations liées au passage de typhons.

Facteurs contributifs

La situation combine la vulnérabilité géographique et topographique du Vietnam aux typhons et aux inondations, des épisodes de précipitations de forte intensité et des pressions liées à l'urbanisation. Des travaux scientifiques citent par ailleurs l'influence du réchauffement climatique d'origine humaine sur la fréquence et l'intensité des phénomènes météorologiques extrêmes.

Conséquences et perspectives

Les dégâts matériels et les pertes économiques exigent des opérations de retour à la normale des infrastructures, d'évaluation des besoins humanitaires et de reconstruction des cultures et des habitations affectées. Les impacts sanitaires et sociaux, ainsi que les mesures de gestion des risques, resteront des sujets prioritaires dans les zones touchées.