Contexte de la démission
Le Premier ministre serbe, Milos Vucevic, a présenté sa démission le 28 janvier 2025 après un mouvement de contestation de trois mois en Serbie. Cette décision intervient à la suite d'un incident majeur le 1er novembre 2024, où un auvent récemment rénové de la gare de Novi Sad s'est effondré, causant la mort de 15 personnes. La tragédie a déclenché une vague de manifestations à l'échelle nationale, attirant étudiants, employés et retraités.
Raisons des manifestations
Les manifestants accusent les autorités serbes de négligence et pointent du doigt des pratiques de corruption systémique, en lien avec de nombreux grands projets de construction sous la présidence d'Aleksandar Vucic, en fonction depuis 2012. La catastrophe est perçue comme un symptôme d'une mauvaise gestion et d'un défaut de supervision des infrastructures publiques.
Réactions gouvernementales
Durant les manifestations, le gouvernement a proposé des appels au dialogue mais a également exprimé des soupçons d'ingérence étrangère. Pourtant, ces déclarations n'ont pas réussi à calmer les tensions. Des allégations ont été faites concernant le financement extérieur supposé de ces manifestations, sans preuve évidente à l'appui.
Conséquences et perspectives
Après sa démission, Milos Vucevic a exprimé le souhait que son départ conduise à l'apaisement des tensions. Les manifestations cependant continuent, avec des plans de nouveaux rassemblements annoncés par les étudiants. Le président Vucic a envisagé un remaniement ministériel significatif pour répondre à la crise actuelle.
En réponse à cet événement et la pression persistante, des discussions sont évoquées sur la nécessité d'un gouvernement de transition. Cependant, la mise en place d'un tel gouvernement semble incertaine, car Vucic ne montre pas des signes d'accepter cette proposition présentée par une partie de l'opposition.
Impact local
Les affrontements ont occasionné des incidents violents notables, y compris des confrontations à Novi Sad impliquant des militants du parti au pouvoir, SNS. De plus, des accidents durant les manifestations ont laissé plusieurs manifestants blessés, augmentant le climat de tension sociale.
