Contexte
Plusieurs affaires de coupes de cheveux réalisées sur des enfants placés par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) à Paris ont été rendues publiques en fin d’année. L’un des cas signalés, daté de février 2025, concerne la tonte d’un garçon de huit ans dans un foyer du 13e arrondissement ; cette affaire fait actuellement l’objet d’une enquête judiciaire.
Faits rapportés
Début juillet, deux garçons âgés de trois et quatre ans placés dans un foyer géré à Paris ont été tondus, selon la déclaration de leur mère. Lors d’une visite, elle a constaté que les deux enfants avaient la chevelure très courte. Elle affirme avoir donné un accord limité pour une coupe de cheveux pour l’aîné mais ne pas avoir autorisé la tonte du plus jeune. La mère a également signalé un changement de comportement chez les enfants après l’intervention.
La direction du foyer, géré par la fondation OVE, indique que les enfants sont arrivés avec une infestation de poux et que, après le traitement adapté, il a été décidé de procéder à une coupe afin d’optimiser l’efficacité du soin et de limiter la propagation. La fondation précise qu’elle estime avoir obtenu l’accord de la mère et reconnaît que la longueur finale a pu être inférieure à celle envisagée. Elle a annoncé l’ouverture d’une enquête interne.
Réactions des autorités et de la famille
La mairie de Paris a signalé ces faits au parquet et a convoqué la direction de l’association gestionnaire du foyer. La ville a prévu de recevoir la famille concernée. La mère a déclaré son intention de déposer une plainte ; son avocate a qualifié les faits de « violence grave ».
La ministre chargée de la Santé et de la Famille a confirmé avoir effectué un signalement au parquet et avoir saisi l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) afin d’évaluer les pratiques et la conformité des procédures.
Procédures et enquêtes en cours
Le parquet de Paris a accusé réception du signalement transmis par la mairie. La fondation gestionnaire a engagé une enquête interne. Parallèlement, une enquête judiciaire distincte est en cours concernant la tonte signalée en février 2025 dans un autre foyer.
La mairie mène également une enquête administrative sur les pratiques au sein des structures habilitées par l’ASE et a annoncé la mise en place de mesures temporaires : convocations des directions d’associations, formations du personnel sur l’obligation de signalement et renforcement des procédures de consentement des représentants légaux.
Suites à attendre
Les suites dépendront des conclusions des enquêtes judiciaires, administratives et internes. La mère envisage un dépôt de plainte et les autorités locales continuent d’examiner les pratiques dans les foyers concernés afin d’assurer la protection des enfants et la conformité aux réglementations.








