Résumé
Le président Donald Trump a signé le 4 septembre un décret abaissant les droits de douane appliqués aux automobiles japonaises à 15 %, au lieu de 25 %. Le texte précise également qu'un plafond de 15 % s'appliquera à la majorité des produits japonais exportés vers les États-Unis, sous réserve d'exemptions prévues par le décret.
Contexte et chronologie
Un accord entre les États-Unis et le Japon a été signé le 22 juillet. Les parties avaient divergé sur l'interprétation du texte : le gouvernement japonais affirmait que l'accord fixait un taux maximal de 15 % pour la plupart des produits, tandis que les autorités américaines soutenaient que ce taux devait s'ajouter aux droits existants. La publication du décret formalisant l'accord a été retardée après la signature, ce qui a suscité des démarches diplomatiques, dont un déplacement du négociateur japonais à Washington.
Contenu du décret
Le décret signé le 4 septembre abaisse le taux de surtaxe applicable aux automobiles japonaises à 15 %, et institue un plafond de 15 % pour la majorité des produits japonais exportés vers les États-Unis. Les surtaxes déjà supérieures à ce plafond restent inchangées pour les produits concernés. Le texte prévoit que ces surtaxes entreront en vigueur sept jours après la publication du décret au journal officiel américain. Le document a été publié sur le site de la Maison-Blanche.
Exceptions et secteurs concernés
Le décret exclut certaines catégories de produits du plafond de 15 %, notamment l'aéronautique, des matières premières non disponibles aux États-Unis et des médicaments génériques, selon le texte.
Contreparties et engagements réciproques
L'accord signé le 22 juillet prévoit des contreparties de la part des entreprises japonaises, citées dans la communication officielle américaine comme des investissements d'un montant de 550 milliards de dollars, avec la mention que 90 % des bénéfices générés resteraient aux États-Unis. Le Japon s'est par ailleurs engagé à acheter pour huit milliards de dollars de produits américains et à examiner des achats de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance d'Alaska. La Maison-Blanche a indiqué que Tokyo avait promis d'acheter des avions commerciaux de fabrication américaine, en citant l'exemple de 100 appareils Boeing, et de lever certaines restrictions à l'accès des automobiles américaines au marché japonais.
Points en suspens
Plusieurs éléments restent à préciser : la nature effective des investissements annoncés (Tokyo a indiqué qu'il pourrait s'agir majoritairement de prêts et de garanties), le calendrier des achats de produits américains et les modalités des approvisionnements en GNL. L'accord ne modifie pas les droits de douane américains appliqués à l'acier et à l'aluminium, maintenus à 50 %.
Réactions et autres orientations commerciales
Le secrétaire général du gouvernement japonais, Yoshimasa Hayashi, a déclaré que le décret constituait « la mise en œuvre fidèle et concrète de l'accord ». Des responsables japonais avaient auparavant demandé la publication rapide d'un décret présidentiel pour modifier les droits de douane réciproques. Parallèlement, le Japon a indiqué chercher à diversifier ses marchés, en annonçant le 29 août un engagement d'investissement de 68 milliards de dollars en Inde et l'approfondissement de relations commerciales et sécuritaires avec ce pays.
Situations à suivre
La mise en œuvre effective dépendra de la publication du décret au journal officiel américain et des précisions attendues sur les engagements financiers et commerciaux réciproques. Les modalités exactes des investissements et des achats déclarés doivent encore être clarifiées par les parties.