Contexte
Des élections législatives anticipées se sont tenues aux Pays-Bas le 29 octobre 2025. Elles ont été provoquées par le retrait du Parti pour la Liberté (PVV) de Geert Wilders d'une coalition gouvernementale après un désaccord sur la politique migratoire. Le gouvernement a été assuré en intérim par le Premier ministre démissionnaire, Dick Schoof, pendant la période électorale.
Campagne et principaux thèmes
La campagne électorale a été dominée par les questions d'immigration et la crise du logement, ce dernier sujet affectant particulièrement les jeunes dans un pays densément peuplé. Plusieurs partis ont également mis en avant la coopération européenne, la stabilité politique et des mesures en matière de climat et d'habitat.
Des observateurs ont noté un fort taux d'indécision parmi les électeurs dans les derniers sondages avant le vote. La campagne a par ailleurs connu des incidents : manifestations liées aux débats migratoires et diffusion alléguée d'images fabriquées par intelligence artificielle visant des responsables politiques, entraînant des réactions publiques et, dans certains cas, des excuses.
Sondages de sortie des urnes et répartition des sièges
Les sondages de sortie des urnes publiés le soir du scrutin (Ipsos) ont proposé la répartition suivante pour les 150 sièges de la chambre basse : D66 (centriste) 27 sièges, PVV (Parti pour la Liberté) 25 sièges, VVD (libéraux de centre-droit) 23 sièges et l'alliance Verts/Travaillistes 20 sièges. Selon ces estimations, le PVV aurait perdu douze sièges par rapport à la composition de la chambre sortante.
Ces résultats, issus de sondages de sortie, pouvaient évoluer lors du dépouillement officiel. Le système proportionnel néerlandais et la fragmentation du paysage politique rendent la formation d'une coalition nécessaire : aucun parti n'obtient à lui seul la majorité des 76 sièges requise pour gouverner.
Conséquences politiques et formation du gouvernement
Les principaux partis avaient publiquement exclu une collaboration gouvernementale avec le PVV, ce qui rendait peu probable la nomination de Geert Wilders au poste de Premier ministre. Dans ce contexte, le parti arrivé en deuxième position ou la formation arrivée en tête, selon les négociations, serait en mesure de conduire les tractations de coalition et de proposer un candidat à la tête du gouvernement. Les sondages de sortie plaçaient Rob Jetten, chef de D66, en position favorable pour diriger les négociations si les résultats étaient confirmés.
La formation d'un gouvernement de coalition est attendue comme un processus long, potentiellement de plusieurs mois, en raison des divergences idéologiques et de la nécessité de compromis sur des dossiers prioritaires.
Réactions et suites immédiates
Geert Wilders a exprimé son désaccord face aux projections et a mis en garde contre le risque d'érosion de la confiance politique si une large frange des électeurs se retrouvait exclue du pouvoir. Rob Jetten a présenté les estimations comme un mandat pour entamer des discussions de coalition. Frans Timmermans, leader de l'alliance Verts/Travaillistes, a annoncé sa démission de la direction de son groupe après le résultat indiqué par les sondages de sortie.
Prochaines étapes
Les résultats définitifs ont été établis après le dépouillement officiel. Une période de négociations entre partis s'est ouverte ensuite pour définir les contours d'une coalition et désigner un Premier ministre, conformément aux procédures constitutionnelles néerlandaises.
![Un électeur dans un bureau de vote à La Haye, le 29 octobre 2025 (image d'illustration). [KEYSTONE - ROBIN UTRECHT]](/_next/image?url=%2Fapi%2Fprotected-media%3Fpath%3D%252Felections_legislatives_aux_pays_bas_resultats_et_enjeux_5cb33dc665.png&w=1920&q=75)



![Un électeur dans un bureau de vote à La Haye, le 29 octobre 2025 (image d'illustration). [KEYSTONE - ROBIN UTRECHT]](/_next/image?url=%2Fapi%2Fprotected-media%3Fpath%3D%252Felections_legislatives_aux_pays_bas_resultats_et_enjeux_5cb33dc665.png&w=828&q=75)



