Éric Olhats a été condamné par le tribunal correctionnel de Bayonne le 4 novembre 2025 pour des faits relevant d'« atteintes sexuelles sur mineurs » et de « corruption de mineur » à l'encontre de jeunes footballeurs de l'Aviron Bayonnais.

Faits reprochés

Six hommes, anciens licenciés de l'Aviron Bayonnais, ont déposé plainte pour des faits commis alors qu'ils étaient âgés de moins de 15 ans. Les faits visés couvrent deux périodes distinctes : entre 1997 et 2002, puis en 2021-2022. Les plaintes incluent des accusations de caresses, de masturbations imposées et d'envois de messages à caractère sexuel, selon les témoignages présentés au tribunal.

Procès et position des parties

Au cours de l'audience, Éric Olhats a nié l'ensemble des faits. Son avocat a plaidé la relaxe pour la plupart des chefs d'accusation, en demandant au tribunal de tenir compte de l'absence d'éléments matériels ou de témoins extérieurs, sauf pour la détention d'images pédopornographiques. La procureure avait requis une peine plus élevée.

Plusieurs victimes ont témoigné à la barre. Pour la magistrate du parquet, Éric Olhats aurait « progressivement construit une emprise », devenant présent de manière répétée dans la vie des adolescents concernés. Les parties civiles ont soutenu que des éléments de culpabilité et de silence antérieur expliquaient le décalage entre la survenue des faits et leur signalement.

Condamnation et mesures prononcées

Le tribunal a prononcé une peine de six années de prison, avec maintien en détention. La condamnation est assortie d'un suivi judiciaire de cinq ans, d'une injonction de soins et d'une interdiction d'exercer une activité en contact avec des mineurs ainsi que d'une interdiction de fréquenter des enceintes sportives. Le condamné a été condamné à verser des indemnités aux parties civiles à hauteur de 30 000 euros.

Éric Olhats dispose d'un délai de dix jours pour interjeter appel de cette décision.

Carrière et antécédents

Arrivé à l'Aviron Bayonnais en 1992 comme entraîneur, Éric Olhats a occupé des responsabilités techniques au sein des formations jeunes du club. Il a ensuite exercé comme recruteur pour la Real Sociedad à partir de 2003 et est reconnu pour avoir repéré le joueur Antoine Griezmann, dont il a été le conseiller sportif jusqu'en 2017. Une condamnation antérieure remonte à 1991 : il avait alors été condamné à un an de prison avec sursis et à une obligation de soins pour des faits d'attentat à la pudeur sur mineur.

Déclarations complémentaires

Antoine Griezmann a déclaré aux enquêteurs ne pas avoir subi ni été témoin des faits reprochés à Éric Olhats. L'intéressé a maintenu en audience son déni des accusations et a contesté la réalité des faits tels que relatés par les plaignants.