Le 5 décembre 2025, une frappe menée par les forces américaines a détruit un navire dans l'est du Pacifique, causant la mort de quatre personnes, a indiqué le Commandement Sud des États-Unis (Southcom). L'armée a publié une vidéo montrant un bateau chargé se déplaçant à grande vitesse puis subissant une explosion. Southcom a déclaré que le navire se trouvait en eaux internationales, était exploité par une organisation qualifiée de terroriste et transportait des stupéfiants illicites.
Opération
Selon le communiqué du Commandement Sud, les services de renseignement ont conclu que le navire transportait des stupéfiants et circulait sur une route connue pour le trafic illicite dans la région. Le bilan officiel fait état de quatre personnes tuées, toutes des hommes.
La diffusion de la vidéo de l'attaque intervient après des auditions au Congrès américain portant sur la légalité des frappes maritimes menées par les États-Unis depuis le mois de septembre.
Campagne de frappes et incidents antérieurs
Les opérations américaines visant des embarcations dans la zone ont, selon les éléments publiés, causé la mort d'au moins 87 personnes depuis le début de la campagne. En septembre, une double frappe contre un même navire en eaux internationales avait fait onze victimes et suscité de vives interrogations. Des enquêtes journalistiques ont relayé des allégations selon lesquelles des survivants de la première frappe auraient été tués lors d'une seconde salve.
Auditions au Congrès et positions des responsables
Plusieurs hauts responsables militaires, dont l'amiral Frank Bradley, ont été entendus par des parlementaires après la diffusion de la vidéo relative à la double frappe. Des élus ont exprimé des interprétations divergentes des images. Jim Himes, principal responsable démocrate de la commission du renseignement à la Chambre des représentants, a déclaré avoir vu des images montrant des personnes en détresse et a qualifié la séquence de « troublante ». D'autres parlementaires, notamment certains républicains, ont soutenu la nécessité et la légitimité des opérations.
Selon des comptes rendus, l'amiral Bradley a fourni des éléments de contexte sur la chaîne de commandement et ses décisions. Des responsables ont indiqué qu'il n'avait pas reçu d'ordre explicite du secrétaire à la Défense demandant de « ne pas faire de quartier » ou de « tuer tous les marins », formulations citées au cours des débats.
Questions juridiques et politiques
La légalité des frappes contre des embarcations en eaux internationales a été remise en cause par des parlementaires et des experts. Les principales critiques portent sur l'absence, dans les communications publiques, de preuves accessibles établissant le lien entre certaines embarcations visées et le trafic de stupéfiants, ainsi que sur la proportionnalité des frappes et les règles d'engagement appliquées.
Répercussions internationales
La campagne a contribué à l'intensification des tensions entre les États-Unis et le Venezuela. Les autorités américaines ont accusé Caracas d'implication dans le trafic de stupéfiants, accusation rejetée par le gouvernement vénézuélien, qui estime que les actions américaines poursuivent d'autres objectifs politiques.








