Introduction
Une journée de mobilisation intersyndicale a été organisée le jeudi 18 septembre. Cet article présente, de façon factuelle et structurée, les secteurs concernés, les perturbations annoncées et les mesures de sécurité et d’organisation mises en place selon les déclarations des organisations syndicales, des autorités et des entreprises de transport.
Appels à la mobilisation et revendications
Plusieurs confédérations et organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE‑CGC, CFTC, UNSA, FSU, Solidaires et autres) ont appelé à la grève et à des manifestations pour contester les orientations budgétaires et des mesures jugées préjudiciables au pouvoir d’achat, à l’emploi public et aux services publics. Des organisations professionnelles (pharmaciens, masseurs‑kinésithérapeutes, cheminots, personnels hospitaliers, salariés de l’énergie et de la chimie) ont relayé l’appel ou lancé des préavis spécifiques à leurs branches.
Transports
Rail : la SNCF a annoncé des perturbations sur l’ensemble du réseau. Selon les prévisions, un train Intercités sur deux et environ un train TER sur trois seraient assurés. La circulation des TGV devait être globalement maintenue, avec des incidents possibles sur certaines relations. La SNCF a invité les voyageurs à vérifier l’état de leur trajet sur les canaux officiels la veille.
Île‑de‑France : la SNCF a signalé un trafic fortement perturbé sur certains RER (notamment D et E) et plusieurs lignes Transilien (H, N, R, U). D’autres axes (RER A, B, C et lignes K, L, V) ont été qualifiés de perturbés. La RATP a précisé que, en dehors des heures de pointe, la majorité des lignes de métro non automatiques fonctionnerait avec des fréquences fortement réduites ; seules les lignes automatiques (1, 4, 14) circuleraient normalement.
Transports urbains : les exploitants locaux ont annoncé des adaptations de service (fréquences réduites, cadences de type « vacances » ou suppressions de départs). Dans plusieurs agglomérations, trams et bus ont vu leurs fréquences allégées ou des lignes partiellement suspendues.
Air : le principal syndicat des contrôleurs aériens a reporté son mouvement, ce qui a permis un service proche de la normale dans de nombreux aéroports.
Santé, pharmacies et soins de premier recours
Hôpitaux : l’intersyndicale a appelé les personnels hospitaliers à se joindre au mouvement. Les établissements sanitaires disposent du pouvoir de réquisition pour assurer la continuité des soins indispensables et la prise en charge des urgences.
Pharmacies et officines : des syndicats d’officinaux avaient appelé à une journée de fermeture des officines. Plusieurs agences régionales de santé (ARS) ont pris des arrêtés de réquisition pour garantir un service minimum ; des listes de pharmacies ouvertes ont été publiées localement (exemples cités : certaines réquisitions dans les départements des Landes et de la Dordogne).
Paramédicaux : la fédération des masseurs‑kinésithérapeutes a également appelé à la fermeture de cabinets, renforçant les dispositifs de réquisition quand nécessaire.
Enseignement et services périscolaires
Les organisations du primaire ont estimé qu’environ un tiers des enseignants du premier degré pourraient participer au mouvement, avec des variations locales importantes. Les collectivités ont mis en place, selon les cas, des services minimum d’accueil et adapté les modalités de restauration scolaire lorsque le seuil réglementaire d’enseignants grévistes était atteint.
Fonction publique et secteur industriel
Fonction publique : les huit syndicats représentatifs des agents publics ont appelé à la mobilisation contre des mesures d’économies, visant les administrations centrales, les services déconcentrés et les collectivités locales.
Industrie et énergie : des appels à l’action ont été lancés dans des sites du secteur de l’énergie et de la chimie (pieds de grève, rassemblements, piquets), et des mobilisations ont été signalées dans des entreprises de taille variée.
Manifestations, sécurité et dispositif des forces de l’ordre
Parcours et rassemblements : des cortèges et rassemblements ont été déclarés dans de nombreuses villes. À Paris, un parcours rassemblant des manifestants depuis la place de la Bastille vers la place de la République puis la place de la Nation a été annoncé.
Mesures de sécurité : les autorités ont déployé un dispositif de maintien de l’ordre renforcé, mobilisant des unités de police et de gendarmerie et des moyens de surveillance (drones, captation d’images). Des instructions de prévention ont été diffusées aux commerçants situés sur les parcours et certaines préfectures ont signé des arrêtés limitant la tenue de manifestations non déclarées sur des périmètres déterminés.
Risques d’infiltration : les services de renseignement et des responsables préfectoraux ont signalé un risque d’infiltration de profils radicaux et d’organisations prônant des tactiques de type « Black Bloc », motivant un encadrement renforcé.
Réquisitions et continuité des services
Préfectures et ARS : les autorités ont rappelé qu’elles pouvaient procéder à des réquisitions pour garantir l’accès aux soins essentiels (pharmacies de garde, services hospitaliers prioritaires) et la continuité de services publics indispensables. Les modalités et la liste des structures concernées ont été diffusées localement.
Conseils pratiques pour le public
Se renseigner en temps réel : les usagers sont invités à consulter les sites et applications officiels (SNCF, réseaux urbains, ARS, sites municipaux) pour connaître l’état des transports, les pharmacies ouvertes et les modalités d’accueil dans les écoles.
Prise en charge des urgences : en cas d’urgence vitale, les numéros d’urgence (15, 112) restent les voies de recours. Les services de garde pharmaceutique restent accessibles via les canaux régionaux (serveur vocal 3237, sites des ARS, affichage local).
Anticiper les déplacements : compte tenu des adaptations de service et des reports, les autorités ont conseillé de limiter les déplacements non indispensables et d’anticiper les trajets.
Conclusion
La journée du 18 septembre a mobilisé une large diversité d’organisations et de professions. Les autorités, les employeurs et les organisations syndicales ont publié des informations locales et nationales pour organiser la continuité des services essentiels et informer la population. Les perturbations ont varié selon les territoires ; les usagers sont invités à se référer aux canaux officiels pour obtenir des informations actualisées.