Avancées territoriales en novembre
En novembre, les forces russes ont accru leur emprise territoriale en Ukraine de 701 km², selon une analyse de données produite par des instituts d'étude des conflits. Ce gain constitue la deuxième progression mensuelle la plus importante enregistrée depuis le début du conflit actif en 2022, après une avance de 725 km² en novembre 2024.
Depuis le début de l'année, la Russie a gagné près de 5 400 km² de terrain en Ukraine. Fin novembre, les estimations indiquaient que les forces russes contrôlaient environ 19,3 % du territoire ukrainien. Avant l'invasion de février 2022, environ 7 % du territoire ukrainien (notamment la Crimée et certaines zones du Donbass) étaient déjà sous le contrôle de Moscou.
Répartition régionale des gains
Les gains russes en novembre ont été inégalement répartis selon les régions. La région de Zaporijjia (sud) a enregistré le plus grand gain mensuel, avec environ 272 km² conquis, volume équivalent à la somme des gains des quatre mois précédents dans cette région. La région de Dnipropetrovsk (centre-est) a perdu près de 200 km² au cours du mois.
Dans la région de Donetsk (est), l'avance russe a été plus limitée en novembre, avec un gain d'environ 130 km². Le Kremlin contrôle désormais une part majoritaire de cette région, estimée par certains observateurs militaires à plus de 80 %. Les combats dans cette zone incluent des opérations autour de la ville de Pokrovsk, position identifiée comme d'importance pour les lignes de défense et la logistique ukrainiennes.
La superficie des zones considérées comme « conquises » inclut à la fois les secteurs effectivement contrôlés par les forces russes et des territoires revendiqués par Moscou.
Attaques sur les infrastructures
Au cours de la période étudiée, les forces russes ont maintenu des opérations contre des infrastructures énergétiques ukrainiennes. Ces opérations ont affecté la distribution d'électricité et d'autres services aux populations civiles et aux structures industrielles.
Diplomatie et plan de règlement
Mi-novembre, une proposition de règlement en 28 points émanant d'acteurs extérieurs a été publiée. Cette version initiale a fait l'objet de critiques et a été modifiée après consultations avec des représentants européens et ukrainiens. La version amendée devait être présentée aux autorités russes.
Un émissaire américain affecté au dossier ukrainien s'est rendu à Moscou pour discuter de ce plan avec des responsables russes. Des rapports mentionnent par ailleurs des échanges entre cet émissaire et des conseillers russes, ainsi que des contacts entre États visant des projets d'extraction conjointe de ressources dans l'Arctique.
Le président russe a déclaré que les hostilités ne cesseraient que si les forces ukrainiennes se retiraient des territoires dont la Russie revendique l'annexion. La présidence ukrainienne exclut formellement tout retrait de ce type.
Situation politique intérieure ukrainienne
Au plan intérieur, le président ukrainien a vu des membres de son entourage visés par des allégations de corruption. Andriy Yermak, conseiller proche du président, a présenté sa démission suite à ces révélations.
Données et évolutions observables
Les mouvements de terrain et les démarches diplomatiques au cours de la période considérée montrent une poursuite des opérations militaires parallèlement à des efforts de négociation. Les gains territoriaux russes se concentrent principalement dans certaines régions du sud et du centre-est, tandis que les pourparlers internationaux cherchent à définir un cadre de règlement susceptible d'être examiné par les parties impliquées.








